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Avant d’embaucher, vois si l’IA peut faire le job

Tobi Lütke, PDG de Shopify, vient de partager une décision qui fait grand bruit : « Avant de demander plus de ressources et de personnel, les employés devront montrer pourquoi l’IA ne serait pas capable de faire ce qu’ils veulent ».
Désormais, toute demande d’embauche doit être précédée d’une démonstration que l’intelligence artificielle ne peut pas accomplir la tâche en question.
Lütke affirme que l’utilisation de l’IA est devenue une compétence de base attendue chez Shopify, intégrée aux évaluations de performance et aux décisions de recrutement.
Cette approche médiatisée n’est-elle pas un marqueur dans la gestion des talents ? En tout cas, elle incite les entreprises à repenser leurs processus de recrutement (et ça c’est bien) en intégrant l’IA comme un outil incontournable : un outil, pas un remplaçant OK c’est bien cette limite qui reste à définir.
A l’heure où toutes les grosses boîtes de la tech limitent leurs effectifs (plus de 150 000 licenciés dans le monde en 2024*), il semble évident que Shopify dit tout haut ce que d’autres ont déjà pensé ou mis en place.
Le PDG d’Uber a lui aussi cité la nécessité pour ses employés de maîtriser l’IA, la qualifiant de compétence indispensable à acquérir en un an.
On peut aussi voir dans cette initiative une opportunité de redéfinir les compétences recherchées. On en parlait déjà puisque nous, chez Elaee, nous recrutons des profils marketing, digital et communication : savoir utiliser l’IA et proposer des prompts pertinents est une compétence qui est déjà utile. Compétence qui est demandée dans les fiches de postes de nos clients.
Dorénavant, les recruteurs doivent donc savoir évaluer la capacité des candidats à collaborer avec des outils d’IA.
En transformant la manière dont nous travaillons, l’IA libère du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée et est censée stimuler l’innovation.
Autrement dit, intégrer l’IA dans le processus de recrutement n’est plus une option, mais une nécessité pour rester compétitif. Il revient aux entreprises – et aux salariés – de bien le comprendre.
*Source : Layoffs.fyi
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