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La procrastination, la reconnaître, la combattre ou la promouvoir

Bill Gates disait : « Je choisis une personne paresseuse pour un travail difficile, car une personne paresseuse va trouver un moyen facile de le faire ».
Ça c’est malin car faire en un minimum de temps c’est fort.
Mais la procrastination, elle, est moins bien vue.
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« Tout ce qui peut être fait un autre jour le peut être aujourd’hui » a dit Montaigne.

Comment vaincre la procrastination ?

Vous savez ce qu’est la procrastination ? C’est cette force inexplicable qui vous pousse à remettre un travail (même si vous savez qu’il est important) à demain. Comme vous pouvez le deviner, elle engendre quelques soucis, comme celui d’être moins efficace, ou d’être constamment en retard. Alors, comment on fait ?

Pour trouver le meilleur moyen de dire non à la procrastination, nous nous sommes dit qu’on pouvait se baser sur une étude publiée par Studymode*. Celle-ci révèle que la procrastination touche 87 % des étudiants et des lycéens américains. Elle donne aussi d’excellentes informations pour comprendre ce phénomène, qu’on vous explique.

Contrairement à ce qu’on pense, la procrastination n’est pas une question de motivation

Selon cette même étude, seuls 15 % des étudiants touchés par la procrastination admettent ne pas être intéressés par les études ou les devoirs. La question de la motivation n’est donc qu’une infime partie du problème.
La véritable cause serait liée à la nature du travail à réaliser et au manque de méthodologie. Dans l’exemple des étudiants, c’est parce qu’ils ne savent pas par où commencer pour s’attaquer à leurs devoirs. Et parce qu’ils se laissent facilement distraire. Par exemple par les images, réseaux sociaux, télévision…
D’autres facteurs jouent un rôle important : le temps que l’on a devant soi parce que chacun d’entre nous a pu tester que plus le délai est long plus on repousse le travail. L’aspect émotionnel aussi joue beaucoup : en l’occurrence l’anxiété ressentie à l’idée de l’épreuve ou la confiance que l’on a en soi. Parce que si l’on est confiant.e dans la tâche à réaliser, on ne la considère pas comme un problème.

De fait, les sciences cognitives ont une grande part dans le phénomène : il est en effet naturel que le cerveau préfère une gratification immédiate à un bénéfice à plus long terme.

Une cause anatomique et pas seulement psychologique à la procrastination

Mais vous pouvez aussi être procrastineurs/trices sans le vouloir, d’après une équipe de chercheurs allemands. En effet, il semblerait que ce soit la taille de votre amygdale dans le cerveau qui intervient.
L’étude a consisté à faire remplir un questionnaire à 264 volontaires : ils ont exprimés leur tendance à remettre ou non les choses au lendemain. Via un IRM, les chercheurs ont étudié l’amygdale et le cortex cingulaire, deux zones du cerveaux liées à la prise de décision. C’est de cette manière qu’ils ont pu voir que l’amygdale était plus grosse chez les personnes les plus « paresseuses ». Pour celles-ci, les connexions entre les deux zones étaient moins importantes.

Il faut savoir que l’amygdale a un rôle important : celui de nous prévenir des conséquences négatives de nos actions.
Le cortex cingulaire, lui, utilise les données envoyées par l’amygdale pour choisir les actions à accomplir. Il fixe des priorités entre ces actions, en même temps que les émotions qu’on ressent.
Vous avez compris : l’amygdale plus développée fait voir en premier lieu les conséquences négatives des actions mises en œuvre et la connexion entre l’amygdale et le cortex cingulaire étant plus faible il est naturellement moins aisé de choisir quelles actions réaliser.

La méthode Pomodoro pour combattre la procrastination

La méthode Pomodoro pour lutter contre la procrastinationIl existe plusieurs méthodes à appliquer mais la plus simple (et la plus couronnée de succès) porte le nom bizarre de Pomodoro ou méthode « Tomate ».
C’est sérieux, cette méthode inventée dans les années 80 par Francesco Cirillo, a un nom qui vient d’un minuteur que vous avez peut-être déjà vu chez votre grand-mère, qui sert à limiter les périodes de travail, et qui est en forme de… tomate !

Le principe est simple : il s’agit de suivre des périodes de travail de 25 minutes (ça va, ce n’est pas trop long 25 minutes) et alterner avec des temps de relâchement (5 minutes par exemple). Parce que les pauses régulières facilitent l’agilité intellectuelle.
À la fin de chaque période de travail, le / la procrastinateur.trice est récompensé.e avec une activité « ludique » comme se rendre sur les réseaux sociaux ou regarder la télé.

Pour que la méthode fonctionne, le / la « patient.e » doit tenir un journal de bord où il /elle marque les moments où il / elle a réussi à compléter une période de travail sans interruption. Cette méthode tire son efficacité de la notion de discipline qu’elle inculque. Bien entendu, elle doit être adaptée en fonction de chaque profil pour être efficace. Dans nos métiers de communicants, c’est une méthode qui marche bien pour combattre l’angoisse de la feuille blanche.

Voilà comment on se concentre sur la tâche à accomplir, ce qui évite d’être « noyé.e » émotionnellement.

La procrastination à encourager ?

La procrastination est beaucoup moins critiquée maintenant, et même encouragée parfois.
En raison de nos vies sur-stressées et mises en danger par la recherche de la performance, certaines voix se lèvent pour expliquer que la procrastination n’est pas une mauvaise habitude ni un ennemi à combattre. Mais un signal. Celui que vous donne une amie bienveillante qui veut vous montrer que votre corps n’accepte pas la situation, que votre vie souffre d’une absence de sens, et qu’il est temps d’agir d’une autre manière.
Faire moins pourrait donc être une stratégie gagnante.
 
Vous voulez un autre argument : une étude américaine montre que les personnes qui ont un QI élevé sont plus paresseuses que les autres. Sûr que Bill Gates est de cet avis…

Alors une bonne excuse ou un moyen de vivre mieux ? D’après vous ?

 

Sources : *Studymode, Le Monde, Huffington Post, SageJournal, France Culture, wikipedia

 

 

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