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Le télétravail ne serait plus une option, mais un acquis
Avec la crise sanitaire de 2020, le télétravail s’est généralisé au sein des entreprises.
Aujourd’hui, une étude de l’Apec* montre que 67 % des cadres télétravaillent au moins 1 jour par semaine. Un chiffre encore plus important dans les TPE-PME.
et 49 % souhaiteraient même davantage télétravailler.
Près de la moitié des cadres télétravailleurs se déclarent prêts à changer d’entreprise si celle-ci ne proposait plus de télétravail. Un retour au 100 % présentiel ne semble pas être une option.
Le télétravail perçu comme nécessaire
• Pour les cadres, le télétravail n’est plus une option mais un acquis et rejoindre une entreprise qui ne propose pas le télétravail serait rédhibitoire pour la moitié d’entre eux (51 %).
• 8 cadres sur 10 actuellement télétravailleurs (82 %) seraient mécontents si leur entreprise supprimait l’accès au télétravail. Pour 45 % d’entre eux, cela les pousserait même disent-ils à changer d’entreprise (une part qui monte à 57 % chez les cadres de moins de 35 ans).
• Le télétravail continue de se diffuser au sein de toutes les entreprises, y compris les plus petites: la part des cadres en télétravail régulier est de 54 % au sein des TPE (et de 74 % pour les grandes entreprises).
« Aujourd’hui, un retour en arrière vers le tout présentiel n’apparait pas imaginable et les entreprises qui seraient tentées d’imposer ce format risqueraient de voir partir ailleurs leurs meilleurs talents. Le télétravail n’est plus une réponse conjoncturelle à une crise, c’est devenu une composante structurelle de l’organisation du travail. » déclare Gilles Gateau, directeur général de l’Apec
1 cadre sur 2 souhaiterait augmenter son quota de jours de télétravail par semaine
La grande majorité des cadres déclarent souhaiter télétravailler régulièrement à raison de :
– 1 fois par semaine (14 %)
– 2 fois par semaine (30 %)
– 3 fois par semaine (22 %)
– 4 fois par semaine (6 %)
– 10 % des cadres souhaiteraient effectuer leur travail complétement en distanciel.
– Seulement 13 % des cadres ne souhaitent pas télétravailler.
Mais le télétravail n’est pas pour autant la norme universelle : 1 cadre sur 4 travaille en présentiel- par choix ou par obligation.
Équilibre vie pro/vie perso, expérience collaborateur, opportunités d’évolution…Les cadres soulignent toutefois des difficultés spécifiques liées au télétravail
Si le télétravail est très largement apprécié par les cadres, une part notable d’entre eux relève avec lucidité des limites à ce type d’organisation. Les télétravailleurs estiment qu’il comporte des effets négatifs dus à la réduction des intéractions et qu’il pénalise in fine la cohésion entre les membres des équipes :
• 48 %expriment qu’il est plus difficile de s’intégrer, ou d’intégrer une ou un nouveau salarié à une entreprise.
• 46 %d’entre eux estiment pouvoir moins pouvoir apprendre de leurs collègues.
• 41 %affirment même ressentir un sentiment d’isolement, un manque d’interactions avec leurs collègues de travail ou leurs clients.
De plus, le télétravail a pu brouiller un peu plus les frontières entre les sphères professionnelle et personnelle avec 4 cadres télétravailleurs sur 10 qui affirment avoir des difficultés à séparer sa vie professionnelle de sa vie personnelle.
Enfin, une part notable des cadres – en particulier les cadres les plus jeunes – craint que le télétravail n’entrave leur évolution professionnelle :
• 39 %d’entre eux craignent de rater des informations importantes (49 % pour les jeunes cadres)
• 34 % des cadres ont l’impression que leur manager ne voit plus ou moins leur charge de travail et difficultés (46 %pour les jeunes cadres)
• 23 % des cadres ont davantage de difficultés à demander de l’aide à leurs collègues(33 % pour les jeunes cadres).
*enquête en ligne réalisée auprès d’un échantillon de 1 000 cadres en février 2024.
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Un commentaire sur “Le télétravail ne serait plus une option, mais un acquis”
Ce serait intéressant de savoir combien d’entreprises sont passées en flex-office en même temps qu’elles « donnaient » du télétravail, ce qui aura permis des économies substantielles en loyer.