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Les jeunes aussi motivés que les aînés !

C’est un coup de pied au derrière pour tous ceux qui croient que les 18-30 ans sont paresseux, individualistes et principalement en recherche de sens… 
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Le fameux « choc des générations » en prend un coup parce que non, les jeunes actifs ne sont pas paresseux et individualistes. Ils attachent autant d’importance au travail que leurs aînés et ils ont un fort désir de progression professionnelle et de responsabilités.

69% des jeunes actifs sont ambitieux

C’est la conclusion, entre autres, d’une étude fournie par l’Apec et le think tank Terra Nova à partir d’un échantillon principal de 3 073 jeunes actifs de moins de 30 ans en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé, et un échantillon miroir de 2 045 actifs de 30 à 65 ans en emploi ou à la recherche d’un emploi mais ayant déjà travaillé.

En quelques points clefs :

  • 66 % des actifs de 45 à 65 ans estiment que les jeunes professionnels sont moins investis au travail que leurs ainés.
  • En réalité, plus d’1 jeune actif sur 2 (52 %) entretient un rapport positif au travail et le vit comme une passion, un plaisir ou une manière de se réaliser.
  • Avec le contexte inflationniste actuel, la rémunération arrive en première place des attentes des jeunes actifs (55 %) loin devant l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle (34 %) ou encore la quête de sens (23 %)
  • La grande majorité des jeunes actifs sont ambitieux : 69 % d’entre eux souhaiteraient exercer plus de responsabilités professionnelles. 1 jeunes actif sur 2 qui n’est pas manager aimerait le devenir dans les prochaines années (vs 43 % des 30-44 ans)
  • Les jeunes actifs ne forment pas une communauté homogène : six socio-types ont pu être identifiés parmi les jeunes actifs, au regard de leur ressenti à l’égard de leur poste actuel, de leur appartenance sociale et de leur projection dans le futur.

Ce que veulent les jeunes actifs : une carrière plus rapide et plus rémunératrice

Si les jeunes actifs affichent des attentes professionnelles relativement similaires à celles des plus âgés, ils se démarquent, en revanche, sur un point bien précis : leur désir fort de progresser et de saisir les opportunités qui s’offrent à eux. Chiffre particulièrement évocateur : près d’1 jeune actif sur 2 (48 %) se dit prêt à avoir moins de temps libre pour gagner plus d’argent, contre 24 % pour les actifs âgés entre 45 et 65 ans. Rappelons que les salaires en début ce carrière ont les plus grandes marges de progression et que beaucoup d’étudiant.es sont en situation de précarité et aspirent à ce que leur premier emploi leur assure le plus de sécurité financière possible.

Dans le contexte d’inflation qui perdure, la rémunération reste ainsi le critère le plus important pour les jeunes générations (55 %). Ils sont d’ailleurs 89 % à exprimer le désir de gagner plus d’argent. 80 % expriment également l’envie de devenir plus autonome au travail, 69 % d’exercer plus de responsabilités professionnelles et même 50 % à devenir manager pour ceux qui ne le sont pas. Ils sont aussi 41 % à ne pas envisager de rester plus de 3 ans au même poste.

Les jeunes actifs ne forment pas une communauté homogène

Plus intéressant encore. Il n’existe pas “une” jeunesse au travail mais bien plusieurs. Six socio-types ont pu être identifiés parmi les jeunes actifs, au regard de leur ressenti, de leur appartenance sociale et de leur projection dans le futur.

  • Les Ambitieux (39 %) vivent leur travail comme une passion, un plaisir ou une manière de se réaliser et se projettent dans un avenir où ils auraient davantage de responsabilités professionnelles.
  • Les Satisfaits (14 %) entretiennent également un rapport positif au travail, se sentent à leur place et expriment peu de désirs de mobilité professionnelle.
  • Les Attentistes (11 %) voient davantage leur travail comme une routine mais aimeraient en sortir.
  • Les Distanciés (6 %) sont aussi dans une forme de routine, mais ils la trouvent confortable et ne souhaitent pas gagner en responsabilité.
  • Les Combatifs (20 %) entretiennent un rapport plus conflictuel avec leur travail et y voient surtout une nécessité, voire une contrainte. Mais ils aspirent à mieux.
  • Les Découragés (10 %) sont peu épanouis professionnellement et peinent à voir comment sortir de ce rapport dégradé au travail.

Alors, est-ce que cela change votre perception du « fossé générationnel » ?

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