59,2 % des candidats n’ont jamais reçu de suivi après avoir postulé

Le résultat est sans appel et il provient du baromètre européen d’iCIMS (logiciel d’acquisition de talents) commandé à HEC Junior, effectué auprès de 250 entreprises. 6 candidats sur 10 qui n’ont pas de réponse suite à un envoi de dossier, c’est énorme.
Ce n’est pas côté candidat que les progrès sont réalisés.
Par contre, les sites corporate des entreprises interrogées reçoivent pour la plupart des bonnes notes : 33 % des sites carrières ont été notés 5 sur 5 en termes de facilité d’utilisation, avec seulement 8% ayant reçu la note de 1 sur 5.
On note que 96 % des sites web sont responsives et que 43 % des sites web consacrés à la carrière proposent la fonction « postuler en un clic ». OK. Mais il faut tout de même compter un temps moyen de 4:58 min pour postuler à une offre une fois que le candidat y a accès.

Des chiffres sur les offres d’emploi diffusées

Le point le plus important semble être la notion de salaire. Alors que seulement 9% des offres indiquent la rémunération, les candidats expliquent (+ de 44 % des jeunes diplômés français et 46 % des jeunes diplômés britanniques) qu’ils ne postulent pas si l’info du salaire est manquante. Une étude 2022 (Hellowork) donnait, elle, le chiffre de 9 candidats sur 10 qui souhaitaient connaître le salaire avant de candidater.
Dans tous les cas, voilà un petit souci d’alignement. D’autres chiffres sur les offres d’emploi pointent :

• 4,3 % des descriptions de poste expliquent les étapes du processus de recrutement. 
• 3,9 % incluent une vidéo dans la description du poste.
• et 21 % des offres mentionnent si le travail est à distance, hybride ou en présentiel.

Les processus de recrutement, avec plus de transparence – et surtout une expérience candidat soignée – ont donc largement de quoi s’améliorer pour être efficaces.

Est-ce que les processus de recrutement ont vraiment changé ?

On peut témoigner d’un temps lointain puisque Elaee a été créée il y a 16 ans et, personnellement, je me souviens très bien de mon engagement concernant la réponse O-BLI-GA-TOI-RE aux candidats. Cela a été le fondement de la relation candidat / recruteur que je veux transparente et constructive, et je sais pourquoi : parce que j’avais été moi-même candidate avant de monter ma boîte et que je me souvenais très bien de ce manque de retour que je jugeais comme un non-respect.
Dès le début, j’ai su que cet engagement avait un coût important car le temps de chaque consultant est compté et répondre à chacun prend beaucoup de temps. Mais c’était tellement primordial pour moi qu’il me semblait que les cabinets de recrutement concurrents, et les services RH intégrés aux entreprises, y viendraient obligatoirement, naturellement. Chaque année, je me faisais la même réflexion et chaque année, je vois que beaucoup en parlent mais peu le font. Et là, boum, le chiffre de 6 candidats sur 10 sans réponse ! Bien compliqué dans ces conditions de promouvoir le métier de recruteur. Et pourtant, on l’aime notre job. Alors on continue. A bosser. Et à répondre.

Si vous voulez plus d’infos sur le rapport, il est téléchargeable ici.