Périmé.e sur le marché du travail!

Lancée ce jour, la campagne aux 3 affiches de l’Apec montre le dos de quinquas qui se voient étiqueter d’une mention « périmé sur le marché du travail à partir du 2.11.2023 », comme des marchandises hors DLC. Et ça fait froid dans le dos. Directement destinée aux recruteurs et RH, elle ne fait pas dans la dentelle. Mais c’est tant mieux car il faut faire bouger les choses et en premier lieu les mentalités.

Parce que les chiffres accusent : en 2022, le taux d’emploi des seniors reste inférieur en France à celui de la moyenne de l’Union européenne qui est de 62,4%. Soit 56,9% des personnes de 55 à 64 ans ayant un emploi, contre 82,5 % des 25 à 49 ans (chiffres de la Dares, Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).

La France fait partie des pays où la population a le plus d’a priori négatifs inconscients à l’encontre des seniors : elle se classe 61ᵉ sur 68 pays (étude Sage).
Cet âgisme est à combattre car cette vision négative des salariés âgés (citons la performance au travail en 1er lieu) est fausse : les travaux scientifiques en psychologie le prouvent (étude Oxford academic).

Pourtant, le senior, tel le chêne, est grand, fort et a beaucoup à transmettre.

Chômage, préretraite (forcée ou négociée) sont les 2 leviers principaux de cette éviction en masse des plus expérimentés d’entre nous. L’employabilité des seniors est une question cruciale : on recule l’âge de la retraite mais a-t’on du boulot à leur donner ?