De l’intérêt de partir travailler ailleurs

Changer de pays pour réussir

Avec la mondialisation, les entreprises ont été confrontées à une concurrence plus rude et agressive. Ceci s’explique par la différence de niveau de vie dans les différents pays et par la différence de culture. On connaît tous le cliché de l’entreprise japonaise qui n’aura aucun remord à pousser ses salariés à bout. Mais on ne connaît pas toujours la bonne réputation à l’étranger des avantages sociaux offerts par les entreprises françaises (droit du travail, assurance chômage, loi informatique et liberté, etc.).
Cette disposition du monde a fait évoluer le monde de l’entreprise, notamment avec l’essor du digital qui abolit les frontières comme les prises de contact. Un point important qui concerne directement le recrutement.

Désormais, les entreprises peuvent embaucher des salariés aux 4 coins du monde. Et non seulement elles sont sensibles à ce marché plus ouvert, mais surtout elles ont bien compris que la loi de l’offre et la demande peut leur permettre d’engager des candidats qualifiés très motivés pour rejoindre la France, ou… très enclins à accepter des salaires inférieurs.

Face à cette situation, de nombreux professionnels ont tenté de tirer la sonnette d’alarme, mais en vain. Et s’ils se trompaient de solutions ? Si la mondialisation et la libre concurrence étaient une occasion rare de valoriser son profil ? Et s’il suffisait de s’expatrier ? L’idée est  tendance car elle possède de solides arguments !

Découvrir le monde

Le premier argument correspond bien entendu à la découverte pure, ce que les jeunes diplômés ont bien compris, eux qui sont de plus en plus nombreux à faire suivre l’obtention de leur diplôme supérieur d’un tour du monde. Vous aurez la possibilité de découvrir un nouveau pays avec sa culture, son histoire, son mode de vie, son folklore, ses habitants et ses paysages. Découvrir le monde c’est aussi se découvrir soi-même en se confrontant aux autres et à l’inconnu.
Tout ressortissant européen a le droit de rechercher un emploi, de travailler comme salarié ou indépendant dans la plupart des pays de l’Union européenne. Au-delà de l’UE, la France a signé des accords avec des pays dans lesquels l’entrée est facilitée et qui permettent l’obtention de permis de travail. Les pays concernés sont les suivants : Argentine, Australie, Canada, Corée du Sud, Hong-Kong, Japon, Nouvelle-Zélande, Taiwan.
C’est aussi l’occasion de découvrir de nouvelles méthodes et conditions de travail qui n’existent pas en France. Savez-vous par exemple que les Etats-Unis restent en 1re position sur le classement de l’IAD (l’Indice d’Agilité Digitale qui mesure la capacité des pays à fournir aux entreprises un environnement digital favorable à leur développement) ? Ou qu’à Madagascar, de nombreux usines à contenus fournissent le monde entier ? S’expatrier est, sans conteste au XXIe siècle, une excellente occasion pour élargir votre esprit ainsi que vos horizons.

Valoriser son profil

En partant dans un autre pays, vous vous ouvrez de nouvelles voies. Vous pouvez valoriser votre profil professionnel grâce à un nouveau contexte. « Je n’ai pas assez de compétences professionnelles ou d’expertise pour intéresser une entreprise étrangère  » vous dites-vous ? Vous avez tort. Exemple. Dans les pays en cours de développement, un.e Français.e capable d’enseigner sa langue est très demandé.e. Si on prend le problème en sens inverse, un médecin dont le pays ne valorise pas spécialement son métier, appréciera de venir le pratiquer en France, dans des conditions souvent meilleures.
Pour traduire cela en langage économique, s’expatrier permet d’investir sur des marchés où la concurrence est encore faible ou inexistante. Enfin, il ne faut pas oublier le « phénomène » lié au statut d’expatrié. Les avantages sont nombreux, en particulier en termes de salaire, d’accompagnement, d’impôts ou de position sociale. En 20 ans, le nombre d’expatriés français a augmenté de 52%. Les destinations les plus fréquentes sont l’Europe, le Canada, le Japon et les États-Unis. Ils étaient 1 775 875 au début de l’année 2020.

Échapper à la France

Revenons sur un des points forts du statut d’expatrié, le sujet délicat qui fait grincer des dents en France : les impôts. Que vous soyez chef d’entreprise ou salarié, vous avez sans aucun doute dit cette phrase au moins une fois dans votre vie : « il y a trop d’impôt en France ». Si vous pensez que le système fiscal ne vous sied plus, vous pouvez toujours vous expatrier pour y échapper. Vous pourrez peut-être même créer une entreprise pour développer l’économie de votre pays d’accueil. Et ce avec un budget qui ne vous aurait permis que de survivre en France.

Bref, s’expatrier se présente comme une excellente solution pour apprendre, s’enrichir humainement et enrichir son parcours professionnel.
Notons que les VIE (Volontariat International en Entreprise) restent plébiscités par les jeunes diplômés. Un système pour lequel 1 jeune sur 2 choisit de poursuivre sa carrière dans l’entreprise signataire.
Un changement notable est la prise en compte des recruteurs de plus en plus positive de ces expériences hors du pays d’origine. Ces candidats qui cumulent à l’étranger des expériences à coefficient multiplicateur gagnent in fine du temps sur leur carrière. Qu’elle soit en France ou pas.