Attention les yeux et les oreilles : ces fautes de français qui passent mal

La langue française est riche… C’est le moins que l’on puisse dire. Elle puise ses principaux apports du latin, du grec, du gaulois et du franc. Elle emprunte des mots à l’arabe, à l’italien ou encore à l’anglais. Ainsi maîtriser la grammaire et l’orthographe relève d’un véritable casse-tête. On vous l’accorde.
Sur les lettres de motivation, lors d’un entretien d’embauche, dans nos mails pros, nous devons être particulièrement vigilants à notre expression pour ne pas heurter celui ou celle qui va nous lire. Et surtout ne pas perdre des points ou écorner notre image.
Ceux et celles qui nous suivent le savent, c’est un sujet qui nous tient à cœur. La faute aux dinosaures : le code typo, Maître Capello et les dictées de Bernard Pivot. Mais c’est aussi parce que nos client.es (les employeurs.ses donc) restent toujours exigeant.e.s sur ces critères de l’orthographe et de la grammaire.

Âmes sensibles s’abstenir : des fautes trop courantes

90% des courriels contiennent au moins 1 faute…
Surtout ne culpabilisez pas ! Les erreurs de français sont souvent des fautes d’inattention. À l’écrit, l’ordinateur perturbe nos écrits. Nous frappons sur les touches du clavier, revenons en arrière, réécrivons… sans forcément avoir une vision globale de notre phrase. L’erreur est humaine (ça, c’est dit).
Mais certaines erreurs hérissent plus le poil que d’autres :
• Malgré que
Il faut utiliser « bien que ».
• La voiture à Louis
La bonne tournure est « La voiture de Louis »
• Ils croivent que
Pour ce verbe du 3ème groupe, c’est « Ils croient que »..
• Si j’aurais
Monsieur Si n’aime pas les Rait. Donc « Si j’avais » (un marteau)
• Il faut que je vais
Ah le subjonctif ! « Il faut que j’aille »
• Au jour d’aujourd’hui
Tout comme « Voire même », c’est un pléonasme. Vous répétez 2 fois la même chose…
• Je reviens vers vous
L’académie française propose de remplacer cette mauvaise traduction de l’anglais par « Je reprends contact avec vous ».

Vos fautes impactent votre image !

86% des recruteurs/ses considèrent la grammaire et l’orthographe comme étant un critère fondamental à l’embauche (critère d’autant plus important en cette période post-Covid). En tant que collaborateurs/trices, vous allez produire quotidiennement des écrits. Mais surtout, vous devenez ambassadeur/drice de votre service, porteur/se de l’image de votre entreprise.
Nous comprenons alors mieux ce chiffre : 93% des décideurs/ses considèrent que les lacunes en Français ont « des répercussions très importantes sur leur crédibilité et leur efficacité professionnelle, et par conséquent sur la réputation, la productivité et même la performance financière des entreprises ».
N’avez-vous jamais ressenti un malaise face à une faute de conjugaison ou une tournure mal à propos d’un.e collègue ?
Ne vous êtes-vous jamais dit « C’est impardonnable cette faute-là » ?
N ‘avez-vous même jamais éprouvé un peu de honte en constatant une faute dans votre courriel ?

Améliorons-nous les uns les autres

Vous savez qu’on aime bien les méthodes pour s’améliorer. Nous vous avons déjà transmis de quoi vous rendre meilleurs/es comme par exemple dans les articles  : Comment éviter les fautes dans les CV et lettres de motivation.
Ou les 99 dessins pour ne plus faire de fautes.

Le premier bon réflexe (et le plus facile) est d’activer et d’être attentif.ve au correcteur d’orthographe. Il va permettre de corriger ou de vous interroger sur certains points. Attention cependant, il n’a pas forcément raison…
Pour notre plus grand plaisir, le deuxième réflexe consiste à… lire ! La lecture permet d’enrichir le vocabulaire mais également de se confronter, à nouveau, (sans s’en rendre compte) aux subtilités de notre langue.
Enfin, le Projet Voltaire propose une (re)formation à l’orthographe et l’expression ; formation qui se solde par une certification qu’on aime bien, nous recruteurs/ses, voir apparaître sur les CV. Une formation que les entreprises peuvent financer à leurs salariés 😉

Le progrès est toujours plus permissif

D’après les linguistes, comme l’exprime Laélia Veron que vous pouvez voir et écouter ci-dessous, nous pouvons aussi miser sur l’évolution de la langue… Elle peut effectivement jouer en notre faveur et intégrer des fautes usuelles en règles. Alors, qui sait : « pallier à » peut finalement faire son entrée dans le dictionnaire. Ça arrangerait pas mal de monde, n’est-ce pas ?