Recrutement : ce qui se trame en 2022

2022 démarre sur les chapeaux de roue. Tout le monde est sur le pont pour gérer les nouveaux protocoles, la (re)mise en place du télétravail et la continuité de l’organisation. La pandémie reste d’actualité et, bien que nous ayons appris à vivre avec, elle ne cesse de redessiner notre quotidien et de redéfinir nos attentes et nos besoins. Enfin, le nombre d’embauches de cadres est bien parti pour battre le record de 280.000 enregistré en 2019. Autant d’actions qui impactent les processus de recrutement et le marché de l’emploi.

Tour d’horizon des promesses de 2022 dans ce domaine.

La petite mort du full présentiel

Hybride ou full remote possible : sur les offres d’emploi apparaissent désormais ces mentions.

Full remote attendu : une volonté dorénavant affichée sur certains CV.

Le télétravail est sans conteste devenu un critère qui pèse lourd pour les candidats potentiels. L’entreprise s’est plus ou moins adaptée aux nouveaux modes de vie de ses collaborateurs. Les grands groupes offrent plus de souplesse, étant plus à l’aise (et mieux équipés notamment avec des services RH) pour répondre à la demande. Mais dans les petites structures jusqu’aux grosses PME le saut est encore à franchir. Vu de notre petit côté de la lorgnette de recruteurs, ce sont d’ailleurs plus souvent les managers qui ont du mal à instaurer le changement, plutôt que les directions générales.

Les épisodes confinement ont provoqué de nombreux déménagements et creusé la distance entre le lieu de domiciliation des salariés et le lieu de travail. La mise en place d’une nouvelle façon de travailler, plus souple, moins chronophage (on gagne les temps de transport), plus respectueuse de l’environnement et plus responsabilisante, a été une découverte pour certains. Pour d’autres une révélation, parce que oui, c’est possible.
Certains profils aspirent même à pratiquer le bleisure, c’est-à-dire travailler tout en voyageant. Et tout ça réclame une certaine agilité de la part de l’entreprise.

Les attentes plus équilibrées des candidats

Ceux qui rencontrent les jeunes diplômés voient bien de ce dont on parle. La valeur du travail a changé. On ne vit plus pour travailler. Il faut que le travail apporte des satisfactions.
Cette tendance ne date certes pas d’hier mais elle concerne désormais toutes les générations de travailleurs. Le bien-être et la qualité de vie, tant au travail que dans le perso, fait partie des top priorités des collaborateurs. Pour trouver ce bon équilibre, bien sûr la flexibilité des horaires et de l’organisation comptent. Mais le cadre de travail, les avantages et petites attentions pour les collaborateurs (on ne dit plus « le personnel »), l’ambiance entre collègues et les rapports managériaux sont autant de signaux positifs attendus par les candidats.

L’émergence de solutions face à la guerre des talents

C’est l’un des problèmes majeurs que doivent affronter les recruteurs : la guerre des talents. Elle fait rage pour attirer certains profils de candidats dont les compétences sont denrées rares sur le marché. Et ce n’est pas terminé à entendre les politiques parler de plein emploi. Au menu des solutions envisageables, l’anticipation apparaît comme étant la clé. Il ne suffit pas de s’appuyer sur les cabinets de recrutement ou de chasse de têtes comme Elaee, il faut que les entreprises pensent à une stratégie qui inclut la formation interne, l’intégration de jeunes diplômés en alternance, favoriser la marque employeur, etc.

L’éthique comme arme de séduction massive

Entre guerre des talents et quête de bien-être, les valeurs portées par l’entreprise doivent être clairement affichées. Pour attirer mais aussi fidéliser les collaborateurs, elles sont même d’une haute importance. Alors que nous cherchons à donner du sens à notre travail, l’entreprise doit elle-même donner du sens à son offre (qu’elle soit de produit ou de service). Et c’est à travers sa Marque Employeur et sa politique de management (bienveillance et empathie, bonjour) que tout se joue. D’ailleurs, 2022 est l’année de l’inclusion et de la diversité. Savez-vous où en est votre entreprise sur ces sujets ?

L’onboarding plus que jamais

Avec les changements de mode de travail et la concurrence en recrutement, penser le processus d’intégration des nouvelles recrues est plus que jamais essentiel. Conduire les réunions facecam, se croiser épisodiquement au bureau avec des visages barrés d’un masque… sont autant de repères difficiles pour les nouveaux arrivés. Les processus d’intégration doivent plus que jamais être réfléchis pour éviter les déceptions ou les fuites pendant la période d’essai.

Les postes qui vont cartonner

Le marché de l’emploi est donc tendu. Dans ce contexte, la pénurie de talents se poursuit sur les métiers qui nous concernent : le marketing le digital et la communication.

Selon le rapport Future of Jobs 2020 du World Economic Forum, les métiers d’avenir les plus porteurs dans les 5 prochaines années peuvent être classés en 8 domaines :
– le cloud computing (avec des profils d’ingénieurs)
– le contenu (content manager, community managers, etc.)
– la data et l’intelligence artificielle (consultants, ingénieurs, analystes…)
– le développement web
– le marketing surtout digital (consultant digital, CMO, expert SEO, SEA, growth hacker, etc.)
– les RH
– le développement produit (chef de produit, chef de projet, PO…)
– la vente et le e-commerce (chargé de clientèle, responsable e-commerce, directeur commercial…)

2022 s’annonce comme confirmant (ou peaufinant) les bouleversements engendrés par la COVID en 2020/2021. Avec un effet de relation « inversée » entre recruteur et candidat. Car c’est ce dernier qui prend le pouvoir.