Pourquoi on aime les chansons tristes et Adèle

Mais si, les chansons tristes nous font du bien

C’est bizarre cette propension qu’on a à aimer écouter les chansons tristes. Faites le test : parmi vos 3 chansons préférées, il n’y en a pas une qui vous déchire un peu le cœur ?
Pas si bizarre en fait, car cela s’explique d’une manière scientifique.

Par exemple, le professeur américain David Huron explique pourquoi les chansons tristes nous font du bien. En 2011, dans son étude “Why is sad music pleasurable? A possible role for prolactin”, il compare l’écoute de musique triste à une bonne crise de larmes. Le fait de rechercher le sentiment de tristesse à travers ses choix musicaux peut augmenter le niveau de prolactine, ce qui produit un effet de consolation.
Retenez bien, la prolactine est une hormone qui provoque un sentiment de réconfort.

Triste et trop forte… comme Adèle

Cette nuit vous aviez le choix entre le beaujolais nouveau et le nouvel album d’Adèle. Gare à vous si vous avez fait les 2 en même temps. On ne vous dit pas ce que ça représente en taux de prolactine !

Bon, cet album attendu depuis 6 ans va exploser tous les compteurs c’est sûr.
Déjà, le single « Easy on me » compte déjà 163 millions de vues.
Sur les réseaux sociaux fleurissent les vidéos de fans qui pleurent, et ceux qui tentent de résister craquent en écoutant Adèle elle-même pleurer à la fin de la chanson « my litle love » ( ! )

En tout cas, c’est l’occasion de saluer une artiste qui a tout compris du marketing. On commence par le choix des titres de ses albums. On ne vous apprend rien : chaque album correspond à l’âge d’Adèle au moment de sa sortie. Et donc à un moment de sa vie. Malin non ?
On en est donc au 4e album intitulé 30. Inspiré de son divorce.
Une énorme machine médiatique à 50 millions de dollars avec : le 1er single en teasing, 1 vidéo sur Twitter d’Adèle chez elle avec 3 millions de vues, des « 30 » mystérieux projetés dans les grandes villes du monde entier, des couvertures (2 de Vogue par ex.), la réservation d’impression de 500 000 vinyles…
Personne ne va pouvoir résister à l’écoute de cet album phénomène.
Rappelons (ça vous ne le savez peut-être pas ?) que les albums 21 et 25 font partie des 2 plus grosses ventes de la décennie.
Cela dit, Sony va avoir du mal à faire aussi bien parce que, avec le streaming, aucun album n’a dépassé le million de ventes depuis 4 ans.

La musique pour soigner

Au cas où Adèle vous fait pleurer jusqu’à avoir mal au crâne, on s’est dit que c’était le bon moment pour vous parler de cette découverte. Une start-up française nommée Music Care, adepte de la musicothérapie (on précise qu’on ne fait pas de pub, on ne les connaît pas), qui a créé une solution pour soigner les migraines (nous serions 12% de Français à en souffrir) ou des douleurs chroniques.
Le principe est simple : une appli utilise des séances d’intervention musicale de 20 minutes destinées à améliorer, en complément d’un traitement médicamenteux, la prise en charge de la douleur.
Prescrit sur ordonnance, c’est un dispositif à visée thérapeutique, déjà présent dans plus de 500 hôpitaux.

Bon week-end musical à tous !