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Instagram fais-moi mal !

Alerte spoiler : scroller, ce n’est pas toujours bon pour la santé.
instagram et l'image de soi

Il s’agit bien d’une relation toxique et perverse : celle que nous avons construite avec Instagram. Refuge des ados et des trentenaires, Instagram est le réseau social sur lequel on partage photos et vidéos entre « amis ». Mais il est aussi devenu le lieu privilégié de l’influence et le terrain de jeu préféré des marques. Tout y est beau, tout donne envie. Oui mais à quel prix pour celui qui regarde ?
Cette question épineuse se pose surtout pour les ados en pleine construction de leur personnalité et de leur corps.

« Nous empirons le rapport à son corps d’une ado sur trois »

Non pas nous, Elaee, mais « Insta » 😉
1 ado sur 3 reconnait avoir une image négative de son corps…
C’est ce que révèle une enquête interne Facebook (propriétaire d’Instagram) dévoilée par Le Wall Street Journal qui démontre la prise de conscience d’Instagram sur un sujet grave : le réseau social a un impact incontestable et néfaste sur la santé mentale et physique des ados-utilisatrices. Euh… parce que ça surprend quelqu’un dans l’assemblée ?

À coup de filtres et de mises en scène, Instagram gomme chaque défaut et magnifie chaque situation. N’est-ce pas là sa raison d’être ? Et, pour aller plus loin encore, il joue (comme les autres réseaux sociaux on vous l’accorde) sur des leviers psycho-sociologiques pour créer une addiction. Et cette addiction pousse les créateurs de contenus à déformer, au-delà du réel, la vraie vie pour engranger un maximum de ❤️
Si vous avez vu la série Dopamine sur Arte, c’est très bien expliqué.

Les cheveux sont wavy, les sacs à main très chers, les intérieurs dignes d’un catalogue de luxe italien. Comme le dénonce le compte Instagram allthesamekind, on fonce droit vers la standardisation de nos vies, du nom de notre chat jusqu’à notre prochain voyage (Ibiza, n’est-ce pas ?).
Nous pouvons donc aisément concevoir que, lorsqu’on ne rentre pas dans les cases, ça crée un mal-être profond.

Tout le monde debout pour inverser la tendance !

Effectivement, Instagram exacerbe un phénomène plus largement sociétal. Celui du rapport normé (et surréaliste) au corps.
Quand la sulfureuse Madonna apparaît plus lissée que jamais, à coup de chirurgie esthétique et de retouches photos, sur son compte Instagram, elle dit nous « épargner » mais rejette ses traits naturels. Parce que être vieux, c’est moche (euh… what ?). En nous exposant jusque dans notre intimité, les réseaux amplifient cette recherche de perfection des corps et des modes de vie. On veut faire rêver, les autres d’abord et nous après.

Des publications sans filtre d’utilisateurs lambda (en voici une rencontrée au hasard de notre promenade digitale) voient cependant le jour. Ils dévoilent un quotidien plus cru, plus brut. Plus vrai. On sent vibrer une tendance sociale où la réalité reprend le pouvoir #InstagramVersusReality. Et comme nous invite à le penser All The Same Kind (mentionné plus haut), tout un chacun peut aussi agir en étant plus conscient des comptes auxquels il s’abonne et en connaissant les règles du jeu.

Le poids des marques dans ce vilain jeu

Quid des entreprises et des marques dans ce game ? Leur responsabilité étant de plus en plus montrée du doigt, un retour à l’authenticité se dessine et va certainement évoluer dans les prochains mois. Côté consommateurs, les followers semblent prêts à accepter que les marques postent des photos floues et mal cadrées, des stories mal stabilisées et non chartées.
Une opportunité pour repenser sa stratégie social media et son marketing d’influence.
Chez Elaee, on a adoré cette campagne d’un cuisiniste anglais :

instagram fais-moi mal

Vous rejoignez le mouvement ?

Au passage, un petit message personnel : Instagram, s’il te plait, range dans le tiroir des « idées non-retenues » la version moins de 13 ans que tu envisages pour nos pitchounes.

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