Le Magazine
Semaine de 4 jours : Travaillons moins pour être mieux !
Tous favorables à la semaine de 4 jours ?
Commençons par un petit rappel sur le temps de travail légal en France :
1919 : 48 heures
1932 : 40 heures
1982 : 39 heures
2000 : 35 heures.
La semaine de travail de 4 jours est un sujet qui revient régulièrement (depuis les années 90 pour être précis) sur le tapis et 2021 ne déroge pas à la règle, surtout dans un contexte d’élection à venir. Travailler moins pour être mieux en gagnant autant n’est pas un rêve inaccessible.
D’après un sondage mené par le cabinet ADP, 60% des travailleurs y sont favorables. Certains pays, comme l’Islande ou la Nouvelle Zélande, mais aussi certaines entreprises, citons Microsoft Japon, l’ont testé et en ont révélé les principaux atouts : une nette amélioration de la productivité et un bien-être incomparable des collaborateurs.
Mais alors, qu’est ce qui, concrètement, bloque le passage à l’acte de la France ?
Repensons notre rapport au travail…
Notre façon de travailler nous définit au sein d’un groupe. Quoi, vous ne croyez pas ? Vous n’avez pas vu les chiffres sur le présentéisme alors, ce virus qui touche la France. Plus on donne l’impression de travailler, plus on se donne de la valeur au sein de l’entreprise.
Oui, le travail est toujours un élément constitutif majeur de la place de l’individu dans notre société (piou quelle phrase !). Parfois au détriment de son bien-être. Les 35h ont ouvert une brèche ; la semaine de 4 jours peut redistribuer les cartes et contribuer à rééquilibrer vie pro et vie perso. Le moyen de donner plus de place à la famille, aux amis, aux loisirs, au repos… (vous le voyez l’impact sur l’économie ?). Moins de stress pour les rendez-vous médicaux ou administratifs, plus de temps pour s’occuper des autres ou de soi : tout ça pourrait certainement mettre un terme au blues du dimanche soir ! En tout cas, l’expérience vécue de l’entreprise LDLC va dans ce sens et c’est un exemple qui fait envie.
Mais les entreprises se mettent la pression
Travailler moins sans perte de salaire, sans impacter la satisfaction de ses clients, sans surcharger ou allonger les journées de travail : les entreprises ont bien compris que c’était à elles de remettre fondamentalement en question leur modèle d’organisation.
Les solutions sont nombreuses : semaine de 4 jours au lieu de 5 ou 1 semaine de repos toutes les 5 semaines, des RTT supplémentaires… mais il faut révolutionner les process actuels, informer, former, expliquer, organiser, déployer… Pas simple.
Le manager est en ligne de mire, c’est à lui qu’on va demander d’assurer une fluidité dans le travail de son équipe et de garantir que la productivité ne baisse pas. Entre les slasheurs, la génération Z, les parents solo, les familles recomposées et, plus récemment, le télétravail, l’entreprise a déjà beaucoup donné pour s’adapter à ses salariés non ? On peut voir cette évolution comme une petite marche à gravir de plus…
Faisons tous ensemble un pas vers le monde d’après !
Parmi les bénéficiaires il y en a un qui a du poids. La logique paraît simple : moins de journées de travail = moins de déplacements pendulaires = moins d’émission de gaz à effet de serre ! Le grand gagnant de cette nouvelle organisation du travail serait donc : l’environnement. Une logique simple mais étayée par le rapport britannique « Stop the clock » établi par l’association Platform : la semaine de 4 jours entraînerait une réduction de notre empreinte carbone de 21% ! Un joli chiffre non ?
Chez Elaee, nous défendons la responsabilisation des collaborateurs, l’autonomie et les nouveaux modes de travail qui font bouger les lignes. Nous sommes surtout fermement convaincus que cette proposition est avant tout une question sociétale. Les entreprises peuvent montrer le chemin, prendre des décisions qui favorisent une plus grande liberté dans l’organisation du travail de tout un chacun. C’est bien sûr beaucoup plus simple à mettre en oeuvre dans une TPE ou une start-up (qui par définition est en train de se construire). Mais c’est aussi un changement de mentalité, un choix politique et une révolution qui doit discutée et portée. Naturellement, la résistance au changement est toujours un frein. Mais le progrès est difficile à arrêter. On finit toujours par se poser la question : comment faisait-on avant ?
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2 commentaires sur “Semaine de 4 jours : Travaillons moins pour être mieux !”
Pour ma part, je prêche depuis quelques années plus pour un week-end de 3 jours systématisé après une semaine de 5 jours, il faut juste changer nos cycles au niveau mondial … mais que de gains en perspective à tous niveaux …
@Anne : jamais entendu parler mais pourquoi pas. Cela étant il faudrait que les écoles de nos enfants suivent le même rythme et là, le changement serait difficile à mettre en place non ?