Le Magazine
Vous voulez une augmentation ? Préparez-vous
OK facile à dire. Mais dans les faits, ça se passe comment ?
On vous aide.
Dans les faits, il y a quelques étapes, simples mais nécessaires, que vous pouvez préparer à l’avance.
Le timing
Les faits, rien que les faits : depuis combien de temps êtes-vous dans l’entreprise ? A quand remonte votre dernière augmentation ?
Il est important de se resituer dans le temps. Si votre manager a une grande équipe il n’a peut-être pas en tête ces données. Et puis sachez tout de suite que vous n’aurez aucune chance que votre négociation réussisse si vous en avez déjà fait une dans l’année. Sauf si, depuis la dernière fois, on vous confié de nouvelles responsabilités.
A condition bien sûr que vous puissiez justifier de les avoir assumées avec succès.
Le contexte
Tout d’abord la situation financière de l’entreprise est primordiale. Inutile de rêver à une augmentation si votre entreprise fait partie de celles qui souffrent à cause de la crise. Soyez patient.e si vous faites partie des salariés des secteurs de l’événementiel, du tourisme, de l’hôtellerie-restauration ou du transport. Mais si vous êtes dans le e-commerce, la santé ou la grande distribution, c’est le bon moment.
D’autres indications importantes pour bien négocier : la culture de l’entreprise, sa politique salariale (comment ont négocié vos collègues par ex.). Le contexte concerne votre environnement, pas votre poste ni votre personne.
Le poste
Vous avez signé un contrat de travail qui stipule (normalement) une fonction et des missions. Reprenez bien chaque point afin de pouvoir argumenter : avez-vous vraiment réussi cette mission ? Votre action est-elle perfectible ? Est-ce un échec ?Avez-vous pris de nouvelles tâches ?
Avez-vous apporté à l’entreprise de la satisfaction clients, de l’amélioration des process, de la marge, … ou tout autre point susceptible d’être considéré comme un plus ?
Vous-même
Listez et ayez une vision claire de vos forces (une compétence que l’on vous reconnaît, un apport que vous avez fait à l’équipe, un problème que vous avez réglé, etc.) aussi bien que de vos faiblesses. Connaître ses points faibles permet d’y réfléchir et d’apporter des arguments. Vous saurez ainsi quoi répondre si jamais votre N+1 s’en sert pour expliquer qu’il ne peut vous accordez l’augmentation dont vous rêvez.
Pensez aussi à travailler votre discours (évitez la négation et surveillez votre ton) et votre attitude (positive et ouverte, surtout pas menaçante).
c’est aussi le bon moment pour demander à vos collègues de vous faire des recommandations sur Linkedin. D’une part ça vous aidera dans votre connaissance de vous-même au boulot, et d’autre part, vous consolidez votre carrière au cas où vous quitteriez plus tard l’entreprise.
Vos outils
En plus de la liste des forces et faiblesses, l’idéal est de préparer un argumentaire. Demandez-vous, de façon objective, en vous mettant à la place de votre N+1 : pourquoi l’entreprise vous paierait plus ?
Faire bien son travail n’étant pas un argument puisque c’est ce pourquoi vous êtes payé, il faut que vous ayez des bonnes raisons, des faits, des chiffres, qui montrent que vous avez fait plus que ce qui était attendu. Réfléchissez à vos contributions, aux retours clients, aux écrits montrant qu’on vous a félicité, aux économies réalisées…
Et, comme pour un entretien d’embauche, n’hésitez pas à vous mettre en situation et à répéter, en ayant bien en tête ce que vous tenez absolument à dire.
Cling, cling, cling, vous l’entendez le bruit des pièces d’or ?
Article suivant Les 10 questions interdites en entretien d'embauche - Article précédent Le métier de Chargé.e communication qui fait toujours rêver
Les fiches métiers
Je dépose mon CV
Toute peine mérite salaire
Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.