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Otium : le loisir studieux peut-il nous émanciper ?
L’otium, mot latin définit le temps durant lequel une personne profite du repos pour s’adonner à la méditation, au loisir studieux, aux activités intellectuelles ou créatives. Notez que cette définition est issue de Wikipédia car notre Larousse préféré n’a pas encore mis le mot dans son dictionnaire.
On a découvert ce joli mot dans le dernier numéro de Beaux-Arts magazine avec la parution de l’ouvrage « Otium – Art, éducation, démocratie » du sociologue et historien Jean-Miguel Pire, éd. Actes Sud, qui nous a interpellés.
De l’intérêt du loisir studieux
L’ouvrage s’intéresse à cette condition considérée durant l’antiquité comme indispensable à l’épanouissement de chacun : réfléchir et promouvoir la sagesse, la culture et la beauté. Si on vous dit que le mot contraire de Otium est Neg-otium (préfixe neg pour négation) est “négoce”, vous allez mieux comprendre.
Au fil des siècles l’avènement du commerce, de l’utilitarisme, de la course à la productivité, et maintenant de l’efficacité forcenée et de l’IA, a complètement fait oublier le loisir studieux vu par les romains comme l’activité par excellence. Un temps de loisir personnel consacré aux implications intellectuelles, vertueuses, morales, ou artistiques (bien loin du monde des affaires). Qui peut aussi être « investi » par un engagement politique pour la cité, comme l’explique notre ami Hervé Chaygneaud-Dupuy sur son blog Persopolitique.
Jean-Miguel Pires défend cette notion oubliée mais essentielle qu’il regarde à la lumière de Valéry, Montaigne, Arendt ou Foucault, rappelant l’importance de l’éducation artistique dans l’édification d’une pensée désintéressée.
De quoi réfléchir, grandir, s’interroger sur soi-même et sur sa contribution au bien commun, devenir libre.
S’émanciper quoi.
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Un commentaire sur “Otium : le loisir studieux peut-il nous émanciper ?”
Eh bien, ns allons cliquer sur les liens pour en savoir plus. Merci pour cet article.