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L’urban climbing : extrême, dangereux et illégal
Dans la course aux selfies comptant le plus grand nombre de like, on trouve un sport extrême, illégal, interdit, qui provoque des émotions étonnantes : de la surprise, de l’admiration, et de la peur.
Et surtout des vues sur les réseaux sociaux qui peuvent se compter en millions.
L’urban climbing (ou escalade urbaine) est une discipline périlleuse qui consiste à monter à mains nues sur des bâtiments (le plus haut possible bien sûr), des grues ou des ponts. Une discipline (un sport ? un art ?) qui ne laisse pas indifférent. Elle est encensée par certains qui la voit comme un développement personnel, une façon de mieux se connaître en-dehors des préjugés (la peur de tout par exemple) que la société nous inculque. Ou comme un sport aussi physique que mental, toujours poussé à l’extrême par des difficultés grandissantes.
L’expérience devient alors le moyen de passer des messages, à l’instar des stars comme James Kingston (image ci-dessus), Mustang Wanted, le duo « On the roof » (voir la vidéo de la Shanghaï Tower ici) ou les Storror (qui, eux, sont des athlètes de Parkour, une discipline qui consiste à réaliser des parcours urbains semés d’obstacles), qui déclarent vouloir maîtriser totalement leur corps, leur esprit et leur environnement.
D’autres y voient une façon malsaine, irresponsable et suicidaire de se mettre en scène. Du narcissisme extrême. Se mettre en situation de danger pour immortaliser une photo en hauteur est évidemment risqué. Mais suivi. La jeune top model russe Angela Nikolau ne vous dira pas le contraire. Elle n’en finit plus de grimper sur des hauteurs improbables pour les 630 000 abonnés qui la suivent sur instagram.
2 Français sont très connus dans ce domaine.
« Spiderman », Alain Robert de son vrai nom, est le premier à avoir grimpé tout seul, sans aucun filet et sans aucune autorisation, les plus hauts gratte-ciels de Paris, puis du monde. Sa page Wikipédia le décrit comme « grimpeur français de haut niveau, spécialisé dans l’escalade rocheuse en solo intégral puis dans l’escalade d’immeubles en solo intégral. » Vous vous souvenez peut-être de la Tour Total en 2014 ? Ou la Burj Khalifa, plus haute tour du monde (828 m) située à Dubaï ? Ou alors vous avez peut-être vu l’arrestation de ce rebelle de 57 ans, il y a quelques jours, suite à son ascension de la Dekabank (154 m, 42 étages) de Francfort, qu’il a vaincu en… 30 minutes. Pour y déposer un drapeau de la paix.
L’autre Français a fait parler de lui lorsqu’il est mort, à 18 ans, en tombant d’un pont à Lyon. Maxime Sirugue, alias Siirvgve, laisse des photos sublimes (toits, parkings, stades, friches industrielles, sous-sols…) et des admirateurs, mais un souvenir amer.
L’urban climbing est aujourd’hui très controversé. C’est une pratique extrême où les défis ne s’arrêtent pas, se déployant toujours plus au niveau international, poussée par les réseaux sociaux.
Alors, 2 questions se posent :
– Faut-il se mettre en danger pour exister ?
– Est-ce folie, sport ou art ?
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