Comment faire son CV sans se tromper – Episode 3

De la même façon que pour l’épisode 1 et l’épisode 2, nous vous donnons ici un avis de recruteur qui brasse chaque jour des centaines de CV et ce, depuis des années…
Ici des réponses à des questions qui reviennent souvent :

Est-ce qu’il faut indiquer si mes expériences sont en CDI ou CDD ?

Pas d’obligation, d’autant qu’il y a de plus en plus de candidats qui font un vrai choix de ne faire que des CDD ou de l’intérim pour plus de liberté. Sachez que si vous n’indiquez rien, le recruteur peut vous le demander à l’oral. Si vous êtes mal à l’aise avec le fait d’accumuler les expériences courtes contre votre gré (remplacement de congé maternité, licenciement économique, etc.), vous pouvez tout à fait le préciser, cela évitera au futur employeur de s’interroger et de vous prendre pour quelqu’un qui n’a pas envie de se stabiliser.

Est-ce qu’il faut mettre la durée de chaque expérience ?

Si vous avez indiqué la date de début et celle de fin, ce n’est pas nécessaire. Cela dit, plus vous évitez au lecteur de faire des comptes mieux votre CV sera lu. Si vous décidez de mettre les mois, préférez les inscriptions en toutes lettres car les 11-11 – 11-12 peuvent vite se révéler illisibles. N’oubliez pas d’harmoniser la présentation.

Si je n’ai pas travaillé pendant un certain temps, est-ce que je précise ce que j’ai fait pendant ces périodes ?

Les « trous » sur un CV sont constamment recherchés par les recruteurs. Heureusement, les mentalités sont en train de changer (de la même façon que pour les tours du monde faits par les jeunes diplômés juste après leurs études : mal vus jusqu’alors, c’est de mieux en mieux accepté maintenant). Les fameux « trous » peuvent se transformer de point faible en point fort si vous avez des choses à raconter pour expliquer comment vous avez mis ces périodes à profit. En vous formant via un Mooc ou sur des logiciels, en partant étudier l’anglais à Londres, en travaillant bénévolement pour une association… Faites de ces pauses un atout.

Est-ce que je dois mettre absolument toutes mes expériences ?

Une question posée par les seniors. Plus le temps avance et moins vous avez de raison de mettre en avant des expériences qui n’ont souvent plus rien à voir avec ce que vous faites aujourd’hui. Rappelez-vous, il faut que tout ce que vous mettez dans le CV donne envie de vous rencontrer ! Donc vos vieilles expériences, vous n’en parlez que si le secteur d’activité ou la mission peuvent intéresser le recruteur pour son poste. Restez concentré, le CV idéal reste sur une page. Elon Musk peut le faire, vous aussi.

De quoi faut-il parler pour chaque expérience ?

Voici une liste des points que vous pouvez indiquer pour chaque poste :
– La date de début et la date de fin de l’expérience.
– Le nom de l’entreprise obligatoirement, son secteur d’activité (surtout s’il ne s’agit pas d’une entreprise connue), idéalement un lien cliquable vers son site web et quelques chiffres clés (effectif, CA, dimension internationale, etc.). Eventuellement sa localisation géographique. Les candidats oublient bien souvent que le recruteur ne peut pas connaître toutes les entreprises, tous les marchés.
– L’intitulé du poste, une description des missions et surtout de vos réalisations (les chiffres sont toujours très appréciés). Si vous avez travaillé en agence, n’hésitez pas à citer les clients que l’on vous a confiés.
– On voit des CV où la conclusion de chaque étape est composée de quelques mots expliquant ce que le candidat a apporté à l’entreprise. Très difficile à mettre en œuvre (on vous l’accorde) mais terriblement efficace.

Dois-je détailler (en mettre le plus possible) ?

La réponse est non : il vous faut expliquer vos acquis, idéalement en fonction des attentes dont vous avez connaissance, que ce soit une réponse à une offre ou une candidature spontanée. Il ne faut pas tout dire. L’objectif du CV reste de donner envie au recruteur d’en savoir plus, de vous découvrir et donc de vous proposer un RV.

Suite et fin ici : Comment faire son CV sans se tromper – Episode 4