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Un parc d’attraction pour faire découvrir les métiers aux enfants. Et les faire travailler

Découverte des métiers ou paradis du capitalisme ?
KidZania éducation ou consommation

Les avis divergent sur ce curieux concept d’edu-tainment (éducation par le jeu) nommé KidZania destiné aux enfants de 4 à 14 ans. Pas encore présent en France, mais déjà partout dans le monde, du Japon à Moscou, de Dubaï à Londres, bientôt à San Francisco et d’autres aux USA, les parcs d’attraction KidZania totalisent 26 centres désormais. Plusieurs fois primés par des instances spécialisées dans le monde du loisir, les différents lieux comptent à date 60 millions de visiteurs.

Vous ne connaissez pas ? Attention, cela ne va pas vous laisser indifférent.

L’idée de départ

Ex Vice-Président du capital risque chez General Electric, Xavier Lopez Ancona, fils d’immigrés espagnols, diplômé d’un MBA, a créé cet empire il y a 20 ans sur l’idée d’un jardin réservé aux enfants où ils pourraient jouer à être des  grands : « L’idée était d’ouvrir une garderie basée sur les jeux de rôle, une activité naturelle pour les enfants qui aiment imiter les adultes ».
Avec la volonté d’une part de permettre aux parents de faire leurs courses tranquillement pendant que leurs enfants sont totalement pris en charge durant 4 heures, et d’autre part de faire émerger un modèle pédagogique via la découverte de certains métiers, comme dans leur futur monde réel.

Médecin, journaliste radio, livreur, pompier, pilote, commerçant, chocolatier, présentateur TV… Les enfants ont le choix avec une soixantaine de métiers différents. Mais attention, comme dans la vraie vie, n’est pas pilote qui veux. Certains métiers nécessitent d’être passés par la case « université », il faut donc gagner de l’argent pour financer ses études.

Faire travailler les enfants

Comme avant-goût du monde des adultes et pour faire grandir les enfants (comme de bons consommateurs), tout a été pensé. A l’entrée, l’enfant est muni d’un bracelet RFID et se voit offrir des Kidzos, la monnaie locale. Il peut ensuite accéder à une centaine d’activités librement, dont certaines vont nécessiter de payer, et d’autres de gagner de l’argent. Le passage à la banque est obligatoire pour créer sa carte bancaire ou épargner. Le visiteur peut partir avec son argent (pour revenir avec de plus gros moyens lors de sa prochaine venue) ou le dépenser dans le department store à la sortie, juste avant de passer par le bureau d’immigration qui lui permet de sortir du parc.
Bienvenue dans le monde du travail.

Le paradis de la consommation et des marques

Implantés au sein de centres commerciaux sur des surfaces allant de 7000 à 10000 m2, le parc fait appel à des marques, dans chaque pays différentes. A Londres par exemple, vous trouverez British airways, Innocent, Cadbury, H&M, Renault…
D’autres marques françaises sont présentes dans ces parcs, telles Danone, Michelin ou Royal Canin par exemple.

Un excellent moyen d’attirer des enfants séduits par la présentation soignée de chaque univers, eux qui sont des prescripteurs en puissance auprès de leurs parents.
Et des futurs acheteurs.

A votre avis

Alors, vous trouvez que c’est un moyen éducatif de s’amuser qui peut faire réfléchir les enfants à leurs futurs jobs ? Etant entendu qu’ils sont capables de comprendre que, comme chez Disney la vraie vie est différente du monde merveilleux qu’on leur présente.
Ou bien pensez-vous que cette apologie du monde marchand est un travers de plus de notre société d’hyperconsommation qu’il faut combattre ?

Sources : Kidzania, Funfaircity, Europe1, Londonist…

 

 

Un commentaire sur “Un parc d’attraction pour faire découvrir les métiers aux enfants. Et les faire travailler”

Shauna B dit :

C’est une façon de présenter le sujet qui pousse à la réflexion. Peut-être partie d’une idée louable au départ, on voit bien comme ce genre de parc peut manipuler nos enfants.

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