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Le job tant rêvé de Chief Happiness Officer
C’est un job qui fait rêver : engager les collaborateurs, mettre du lien entre eux, organiser des événements, accompagner les carrières, garantir les bonnes pratiques en entreprise… La fiche métier est extrêmement alléchante. Bon nombre de communicants s’y voient déjà. Logique. Ce job est pile entre celui de Chargé de communication interne, Responsable événements, RH et relations publiques. OK. Mais il y a un problème : si les candidats sont prêts, le marché ne l’est pas.
Comme expliqué dans l’article de ce jour dans Le Parisien, Claire Romanet témoigne de l’engouement en décalage avec l’offre : « Tous les jeunes rêvent de ce genre de poste, je n’ai jamais vu ça ! Mais, contrairement à ce que l’on peut penser, il y a très peu d’offres. Et, pour les trouver, c’est une question de réseau »… Comprenez que si le job est à la mode, il y a peu de créations de postes qui correspondent vraiment. Qui plus est, ces postes ne font guère l’objet d’offres d’emploi et sont rapidement pourvus par des personnes en interne ou issus de réseaux personnels ou professionnels.
Le journaliste du Parisien a fait le test et, pour étayer son article, n’a trouvé que 2 offres pouvant correspondre : l’une ressemble à un poste d’assistanat de direction et l’autre émane d’une start-up. Il est vrai que c’est dans les start-ups ou les grands groupes (Boiron a par exemple créé ce type de poste il y a plus de 20 ans maintenant) que vous pourrez plus facilement trouvé ce genre de poste. Beaucoup plus rarement dans les TPE et PME, qu’elles soient parisiennes ou en région.
Voir l’article du Parisien : « J’ai cherché un job dans le bien-être en entreprise »
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4 commentaires sur “Le job tant rêvé de Chief Happiness Officer”
L’autre question est aussi de savoir si ce genre de poste est réellement utile ou pas. J’ai entendu plusieurs consultants en « happiness » sur le lieu de travail et on tombe toujours dans le même trope: faire croire aux gens que le secret du bonheur est en eux-mêmes et qu’il faut absolument qu’ils soient heureux, sinon, ce sont des perdants (et donc, des gens moins productifs et moins intéressants pour les employeurs). Cela met une pression monstrueuse sur les gens et leur provoque un énorme sentiment de culpabilité s’ils n’arrivent pas à trouver en eux-mêmes cette clé du bonheur! Surtout, ça permet aux entreprise de se dédouaner complètement de toute responsabilité dans le mal-être de leurs employés. Sans compter que ça coûte souvent très cher pour ces derniers, entre séances de yoga, pseudo-méditation de pleine conscience et préparation de smoothies bios trois fois par jour, et autres élucubrations sans fondements.
Et avant même de vouloir mettre en oeuvre le « bonheur » au travai, il serait peut-être bon que les entreprises appliquent déjà quelques règles de base en terme de gestion des relations humaines et des dynamiques de travail, histoire d’éviter que les gens n’en soient à se tirer dans les pattes par peur de perdre leur place. Quand je vois le nombre de fois où les beaux principes, développés en long et en large sur le papiers, restent joyeusement lettre morte dans la pratique, je me dis qu’il faudrait éviter de mettre la charrue devant les bœufs!
Se poser (d’abord) la question : Pourquoi cette course effrénée au bonheur ?
Je précise que le poste ne fait pas envie qu’aux juniors …
Vous avez raison @Lorette : ce poste fait énormément envie, nous avons effectivement beaucoup de demandes, tous âges et parcours confondus.