Quels postes en communication sont les plus demandés ?

En fait, 9 questions vous intéressent certainement plus précisément :
– Quels besoins en communication (digital, commercial, corporate, événementiel, etc.) sont les plus demandés en 2018 ?- Quels types de postes sont les plus recherchés ?
– Comment font les agences et les annonceurs pour recruter ?
– Quel nombre d’années d’expérience est le plus souvent demandé ?
– Quel est le niveau d’études attendu par les recruteurs ?
– Quelle fourchette de salaire pour les postes à pourvoir ?
– Quelles sont les compétences professionnelles les plus demandées ?
– Quelles sont les soft skills qu’il faut avoir pour être recruté ?
– Vaut-il mieux être un candidat au profil 360° ou expert ?

Voilà les questions auxquelles répond le Baromètre des métiers de la communication, 6e édition proposée par  l’Ecole supérieure de communication SUP’DE COM.
Cette année ce sont  230 annonceurs et agences, entre janvier et mai 2018, qui ont répondu au questionnaire.
Les annonceurs (entreprises secteurs public et privé, associations, start-up) représentent 73 % des réponses du panel, et les agences (agences de communication, de relation presse, studios de création, régies ou médias) 27 %.

Voici les résultats en infographie, avec quelques remarques des recruteurs spécialisés Elaee.

Sans surprise, le digital est effectivement (nous confirmons) le vecteur qui crée le plus d’emplois. Parce que le numérique a bouleversé le rôle des communicants, oui, oui.
Au global, il manque à notre avis une dimension importante qui est celle de la créativité, notamment pour les recruteurs agences, mais peut-être SupdeCom’ a t’il moins de diplômés dans le secteur de la pub ?
Intéressant de voir le poids que prend le BtoB : nous validons en effet que les besoins en communication d’abord concentrés sur des sujets BtoC sont de plus en plus forts en BtoB. Assez logique au vu de l’importance de la connaissance client (via le digital, et la boucle est bouclée ;-))

Les postes opérationnels (chargé de, chef de projet, assistant…) sont les plus nombreux sur ce résultat, vraisemblablement obtenu car les sociétés interrogées font certainement partie des partenaires de l’école, employant stagiaires et jeunes diplômés. De notre côté de recruteurs (qui à l’inverse sont peu sollicités sur des postes juniors), la demande marché semble aussi importante sur les fonctions de middle-management, comme des postes de direction de clientèle en agence par exemple.

Les employeurs recrutent d’abord dans leur entourage, logique. Et réaliste aussi pour nous. On image qu’est inclus dans la réponse « le réseau » les candidatures spontanées reçues par l’employeur. C’est pourquoi vous ne devez pas, si vous cherchez un job, écarter la candidature spontanée. Cf le point 3 des 10 règles d’or à connaître en recherche d’emploi.

Là, grosse surprise de notre part sur le petit encart indiquant que 91% des employeurs considèrent l’alternance comme une expérience professionnelle ! Pour nous recruteurs qui sommes au contact tous les jours des entreprises, services RH, agences, organismes de formation… ce n’est pas du tout la conclusion qui s’impose. On voit toujours un énorme écart entre le candidat qui considère qu’une année d’alternance vaut une année d’expérience (remarquez que c’est certainement le discours de leurs écoles, surtout si elles sont privées). Or, face à eux, les employeurs considèrent eux, très souvent, qu’une année d’alternance vaut pour… zéro. Arguant qu’il s’agit de formation (comprenez coûteuse en temps pour l’entreprise). Evidemment la réalité est entre les 2, tout en sachant qu’il n’y a que des cas particuliers. Alors il est important de valoriser son alternance (et ne pas considérer que c’est un fait acquis chez le futur employeur).

Pour cette question du niveau d’études attendu, nous pensons chez Elaee que les réponses sont directement liées au type de poste recruté, à savoir des postes juniors. Car, et cela va plaire aux écoles, le niveau le plus demandé reste le bac+5, c’est quasiment systématique sur les définitions de postes que nous confient nos clients, qu’ils soient agences ou annonceurs.

Une question épineuse, là aussi corrélée aux réponses précédentes concentrées sur les postes juniors (ouf !). Ce qu’il faut en déduire : qu’on peut se voir proposer un salaire de – 20 à 30K€ dans 60% des cas. De quoi calmer les jeunes diplômés qui pensent toucher 30K€ dès leur sortie d’école.
Autre remarque : ce tableau pourrait faire croire qu’on est mieux payés en agence que chez l’annonceur mais ce n’est pas le cas. Le chiffre de 40% pour plus de 30K€ correspond plutôt au fait que les agences ont un fort pourcentage de juniors dans leurs équipes.

A noter que, chez les annonceurs, 4 compétences sur 5 concernent le digital.
Pas de stratégie dans le tableau ? Non, c’est réservé à un certain nombre d’années d’expériences, le métier de la communication étant toujours friand (comme beaucoup d’autres) d’expériences d’abord opérationnelles avant de passer au conseil.

Un schéma qui concerne un point qui nous tient à coeur. Avec une bonne nouvelle : l’esprit d’équipe est aussi important pour l’entreprise que pour le collaborateur. Chouette.

Dans « généraliste » il faut vraisemblablement lire « polyvalent », c’est à dire savoir travailler dans la communication externe, interne, produit, commercial, et surtout digital (pour recouper avec le 1er paragraphe).
Il est vrai que les agences sont souvent précurseurs sur les expertises pointues, c’est la raison pour laquelle on en trouve plus que au sein des entreprises. C’est aussi la raison pour laquelle il y a toujours plus de candidats passés en agence qui partent chez l’annonceur. Mettant en oeuvre une réelle guerre des talents