Le Magazine
Vendre une marque (comme Causette) n’est pas chose aisée
Le mensuel Causette « plus féminin du cerveau que du capiton » créé en 2009, s’est vu placé en liquidation judiciaire avec poursuite d’activité en décembre dernier. parmi les 5 éditeurs susceptibles d’être intéressés, c’est le pôle médias du groupe Hildegarde (déjà propriétaire du Film français et de Première), qui remporte la mise le 7 mars. L’offre consistait à conserver 14 salariés sur les 18 de la maison, pour un montant autour de 150 000 euros pour le périodique et sa marque.
Enfin, pas tout à fait. Car, justement, la marque Causette n’appartenait pas à la société éditrice du mensuel (Gynéthic) mais à son co-fondateur et gérant, Grégory Lassus-Debat, seul détenant des droits de propriété. Et, comme l’explique l’INPI, la détention d’une marque nécessite quelques règles à connaître. Or, il n’a pas voulu s’en séparer et des journalistes évoquent son souhait de louer la marque pour 100 000 euros par an les 3 premières années, puis les suivantes pour 3% du CA annuel (pour info, en 2016 le CA était de 3,7 millions d’euros). Une valorisation qui représenterait plus ou moins 800 000 euros. Un montant difficile à avaler pour une entreprise au bord de la faillite.
Les représentants des salariés ont dû alors porter plainte pour « abus de bien social » pour pousser le propriétaire à accepter une offre plus réaliste. Le prix finalement accepté est de 70 000 euros. Plus raisonnable n’est-ce pas ?
Souhaitons bonne continuation à ce mensuel engagé et son équipe.
Sources : Libération, Politis, Le Monde.
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