De la fiction au documentaire, Netflix saute le pas

« House of cards », « Orange is a new black », « Narcos », « Stranger things »… sont autant de séries originales qui ont permis le développement aux USA comme chez nous d’un acteur ambitieux qui n’hésite pas à mettre les moyens pour nous proposer des histoires fortes et originales.
Surfant sur l’engouement pour les formats courts, concurrencé par Amazon et largement suivi par les autres éditeurs (tel Orange), Netflix a de nouveaux projets, déjà testés avec succès puisque la programmation des documentaires originaux existe depuis 2013.

En janvier dernier, c’est l’avénement avec l’Oscar du meilleur court-métrage docu pour « Les Casques blancs », sur les secouristes syriens qui a mis en lumière les moyens conséquents que Netflix met en oeuvre sur cette offre. « Making a murderer », l’histoire d’un américain incarcéré pour viol et meurtre qui a beaucoup fait parler de lui, « The Ivory game » sur le trafic d’ivoire, « Chasing coral » sur le réchauffement climatique, « 13th » sur l’incarcération de masse des Noirs (BAFTA Award), « Nobody speak » (liberté de la presse), « Audrie & Daisy »,  « Amanda Knox », … sont autant de titres à voir dans la production Netflix qui devrait compter, d’ici à la fin de l’année, une cinquantaine de docs.

Sur les 94 millions d’abonnés dans le monde (soit plus du double puisque plusieurs personnes visionnent sur un même abonnement), 3 sur 4 ont vu au moins un documentaire en 2016 grâce à Netflix. On dit bien « grâce » car la plateforme va peut-être permettre l’essor d’une industrie qui a de la peine à vivre dans les salles obscures et qui pourtant, reste une fenêtre ouverte sur le monde.