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De la dangerosité des mails
Avec nos modes de travail qui changent : slasheurs, travailleurs nomades, co-workers, home office, travail partagé… Nos relations aux autres sont de plus en plus dématérialisées.
En terme d’organisation comme d’usage, cette connection nécessaire nécessite des changements, plus ou moins heureux. Plus ou moins maîtrisés.
Prenons l’exemple du manager qui, avec une équipe « libérée » n’a plus ou peu de contacts physiques avec ses collaborateurs. La communication, essentiellement gérée par mail, peut vite devenir très dangereuse.
Ecrit rapidement, ou succinctement, ou sans penser à la personne qui va le lire « hors-contexte », un message électronique peut être facilement mal perçu. Par exemple, quand un manager pense, de son côté, être efficace en posant une question simple et directe, le salarié qui la reçoit l’interprète (souvent) comme sèche et cassante.
Même s’ils sont écrits spontanément et de plus en plus souvent dans un langage « parlé » (merci le mobile), les mails sont bien l’expression d’une communication écrite, de moins en moins maîtrisée. Souvent dus à la différence de contexte entre celui qui écrit et celui qui reçoit, on ne compte plus les traits d’humour mal compris, les contresens fréquents, les messages complètement incompréhensibles et les escalades d’échanges venimeux.
Cela devient encore plus conflictuel quand le manager utilise le mail pour exprimer son avis (sujet sensible) sur le travail de son interlocuteur. C’est une dérive courante, qui mène facilement à l’affrontement, que les juristes connaissent bien, et qu’il faut évidemment éviter. On ne saurait trop vous conseiller de parler de performance dans des conditions qui s’y prêtent : au calme, en face à face, idéalement au cours d’un entretien prévu et préparé par les deux parties.
N’oubliez pas que, contrairement aux échanges oraux, l’écrit reste.
Dans nos métiers de recruteurs, ce genre de souci peut donner des mails reçus surprenants, à l’instar de celui intitulé « CV », sans aucun texte… et sans CV en pièce jointe. Nul besoin de vous rappeler l’importance de la prise de contact quand on est en recherche d’emploi. Vous connaissez déjà les 5 astuces pour un mail de motivation qui marche.
Alors un petit conseil : pour les mails importants, écrivez le soir (on sait que vous aimez le faire devant le film du dimanche soir), dormez dessus, et vérifiez le lendemain matin avant que votre mail ne parte s’il n’est pas trop chargé émotionnellement ou s’il ne risque pas d’être mal pris. Mettez-vous à la place de celui ou celle qui va le lire et corrigez en fonction.
Les anciens conseillaient de tourner 7 fois la langue dans sa bouche avant de parler pour éviter de dire des bêtises… Alors relire 2 fois un mail, franchement c’est tout à fait réalisable non ?
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Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
Un commentaire sur “De la dangerosité des mails”
[…] n’est pas seulement dans le stress occasionné et le temps perdu, il l’est aussi sur notre façon de communiquer avec les autres, comme si on était à l’oral, alors que tout écrit laisse des […]