Le Magazine
S’inspirer d’Hollywood pour du marketing qui marche
Les techniques marketing d’Hollywood
Qui n’a jamais fait la queue pendant 2 heures devant une salle de cinéma pour voir le nouveau blockbuster de l’été ?
Qui ne s’est jamais pris à répéter les répliques d’un film jugé comme culte ?
Bref, les films hollywoodiens nous obsèdent et nous aurions du mal à nous en passer. Devenues de véritables drogues, ces œuvres fictionnelles restent cependant d’une qualité discutable dans 80 % des cas. Alors, pourquoi sommes-nous autant intéressés par ce type de divertissement ?
Comme toujours, la réponse se cache en grande partie dans une technique reine pour influencer nos comportements : le marketing.
La bande-annonce ou l’art du teasing
Vous êtes vous déjà intéressé au traitement des bandes-annonces ? Si votre réponse est négative alors, il est temps d’y remédier, surtout si vous travaillez dans la création ou le marketing. « LA » bande annonce est une œuvre à part entière et renferme tout la science des équipes gérant le marketing des productions hollywoodiennes.
Leur pouvoir repose en deux points, le montage et leur traitement médiatique.
Le montage permet de cacher les failles d’un film et de susciter la curiosité du téléspectateur en misant sur une scène ou un élément en particulier.
Demandez-le au Nostalgia Critic, ce critique de film sur YouTube qui n’arrête pas de se faire avoir par les bandes-annonces de la société de production 20 th Century Fox.
Pour le film Godzilla de 1998 par exemple, les bandes-annonces ne montraient jamais le monstre alors que celui-ci représentait l’intérêt principal du film.
Les marketeurs ont ainsi décidé de faire du teasing sur l’aspect de ce dernier en gardant le secret intact jusqu’à la diffusion du film.
Si vous vouliez voir la tête du monstre marin, vous deviez regarder le film !
Le plus incroyable avec cette technique du teasing ? Les bandes annoncent ne durent que 2 minutes. 120 secondes suffisent pour faire germer en vous l’envie de voir le film et d’acheter votre place de ciné dès aujourd’hui.
Quant à la diffusion dans les médias, elle renforce cette curiosité presque malsaine et obsédante que vous nourrissez envers le film. Les équipes mettent dorénavant au point 3 bandes annonces pour assurer la promotion d’un film.
La première révèle peu d’informations, la deuxième en dévoile davantage et la dernière rejette un nouveau voile de mystère sur le film. En somme, chaque bande-annonce semble être la bande-annonce de la prochaine bande-annonce !
En nourrissant le spectateur au compte-goutte, les sociétés de production entretiennent leur intérêt à travers leur curiosité. Et cette technique est juste magique !
Vous le savez, le teasing fonctionne aussi parfaitement pour la publicité, mais saviez-vous que ça marche aussi pour les candidatures ?
Autre technique marketing efficace : les produits dérivés
En plus de cette technique éprouvée de teasing pour nous donner envie d’aller voir un film, il ne faut pas oublier un autre moyen de provoquer du désir et de l’acte d’achat : les produits dérivés.
Posters, costumes, dessins animés ou versions adultes, spin-off, série, coffret collector, etc. Les possibilités ne manquent pas pour étendre l’univers du film et prolonger les sensations qu’il a offertes aux spectateurs. Ces derniers chercheront le moyen de rester le plus longtemps possible plongés dans l’univers du film tant qu’on leur offre les moyens de le faire.
Au final, on aboutit à des monstres comme la saga Star Wars qui comptent plus de spin-off et de produits dérivés que d’épisodes principaux.
Pour preuve, avant la sortie du dernier épisode, la vente des produits dérivés (si appréciés des marchands de jouets tellement ça génère du chiffre d’affaires) aurait rapporté à George Lucas quelque 22 milliards de dollars entre 1977 et 2012.
Exemple encore plus récent : on nous annonce le retour, après 6 ans d’absence, de Shrek.
Si le groupe Comcast a racheté il y a peu les studios Dreamworks, c’est bien pour mettre à profit le succès de notre ogre préféré : la franchise Shrek est la plus rentable en recettes au total (devant L’âge de glace) avec 3,5 milliards de dollars.
Comcast va rentabiliser sans trop de risques son investissement grâce aux produits dérivés et la création d’un parc à thème.
Vus ainsi, les blockbusters ne sont pas seulement de simples divertissements, surtout pour le créatif attentif. Ils représentent de véritables mines d’or pour tester et mettre en place des idées marketing efficaces. Exactement comme le fait l’industrie du film pornographique. Quitte à prendre le risque d’être saoûlants, voire… cancérigènes.
Sources : Hitek, Nostalgia critic, Les Echos, RTL
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