Le Magazine
79% des candidats ont déjà passé un entretien sans jamais recevoir de retours
Le cabinet Robert Walters publie un livre blanc, avec une étude réalisée auprès de 2 355 candidats et 180 employeurs.
Sans concession sur les recruteurs qui ne font pas leur boulot. Ou le font mal.
Des chiffres surprenants :
– 92% des candidats parleraient de leur mauvaise expérience en entretien à leur entourage.
– 94% des candidats estiment que la personnalité des recruteurs est un facteur déterminant dans l’opinion qu’ils se font de l’entreprise.
– 79% des candidats ont déjà passé un entretien sans jamais recevoir de retours.
– 24% des candidats ont déjà été confrontés à une question déplacée lors d’un entretien d’embauche.
– Près de 50% des candidats estiment que le nombre optimal de personnes à rencontrer dans le cadre d’un processus de recrutement est de 2 (pour le recruteur 3).
– 49% des candidats pensent qu’une proposition d’embauche devrait ête formulée après trois entretiens.
Un bilan qui pointe les mauvaises pratiques
Nous, on a surtout retenu les mauvaises attitudes des recruteurs.
A chaque cabinet / recruteur / chasseur de têtes / employeur de le lire afin de revoir méthodologies et bonnes pratiques.
Chez Elaee, où l’échange avec nos candidats est un point primordial, on va reprendre la liste de nos engagements. Mais sachez que chaque consultant a d’ores et déjà signé une charte (au moment de la signature de son contrat de travail) qui stipule des engagements tels que :
– Ecoute, ouverture d’esprit et professionnalisme sont les valeurs que chaque interlocuteur d’Elaee doit faire sentir, que ce soit au téléphone, par écrit ou en face à face,
– la réponse au candidat est obligatoire, de façon la plus personnalisée et transparente possible, en expliquant un refus et en évitant de dépasser 3 semaines après la réception du dossier,
– le candidat est informé et suivi tout au long du processus de recrutement,
– le recruteur ne doit en aucun cas orienter les débats : il fait abstraction de son avis personnel…
La boss est assez ferme là-dessus et heureusement, on a chaque jour des remerciements qui nous montrent qu’on fait les choses correctement.
Cela étant, ce genre de bilan nuit à notre métier de recruteur et doit nous inciter encore plus à faire preuve de sérieux. A être plus vertueux. Plus efficaces et plus humains…
Source : Robert Walters (livre blanc téléchargeable).
Copyright : Shutterstock « curious corporate businessman »
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10 commentaires sur “79% des candidats ont déjà passé un entretien sans jamais recevoir de retours”
Ce sujet est le plus grand scandale du recrutement et plus largement, il indique un mépris le plus complet pour les candidat. Mesdames, Messieurs les recruteurs, si vous n’êtes pas capables de répondre individuellement à chaque candidat, il est de votre responsabilité d’en sélectionner moins mais de vous engager à répondre à chacun.
Passée par un cabinet de recrutement, il a fallu que je harcèle mon contact au cabinet pour obtenir comme réponse : « le recruteur ne vous prend pas, elle ne sait pas dire pourquoi, mais l’autre candidate était mieux ».
Ce genre de réponse est plus que très décevant. Heureusement, certaine personne essayent de faire la différence. J’espère tomber sur des gens comme vous la prochaine fois !
Je témoigne : vous appliquez les principes signés par vos consultants (eh ben dites donc ça rigole pas la charte ;-)). J’ai envoyé mon dossier plusieurs fois et obtenu une réponse expliquant pourquoi je n’étais pas choisie. Jusqu’à a la dernière fois ou mon profil collait et ou on a pu avancer. C’est moi qui ai dit non finalement. Mais j’ai rarement vu plus sérieux qu’elaee et ça fait du bien quand on est chahuté par le marché de l’emploi.
Messieurs les recruteurs indélicats, 79% de ces candidats seront à leur tour vos futurs clients potentiels. Le marché du travail est petit semble t-il.
Je viens de vivre il y a 15 jours une illustration parfaite de ce que vous décrivez !
Convoquée à un entretien, je remplis un dossier avec des questions non adaptées (profession du conjoint, nombre d’enfants et leur âge), on me demande d’écrire un texte et de le signer, j’interroge le cabinet : vous allez donc faire une analyse graphologique ? Aucune réponse du recruteur en entretien, en contradiction totale avec les règles d’éthique et de transparence.
Après 2 semaines, je demande un suivi au recruteur, aucune réponse.
Je m’interroge : les sociétés qui emploient ces cabinets sont-elles vraiment conscientes de l’image qu’elles projettent par ricochet sur les candidats ? En effet, je ne donnerai jamais suite à ce recrutement car je ne souhaite pas intégrer une entreprise qui ne se comporte pas de façon éthique, même au travers d’un prestataire.
Et comme le dit si justement Cécile, aujourd’hui nous sommes candidats, demain nous pouvons être recruteurs !
Bonjour,
Je témoigne également, en tant que membre des fameux 79% qui n’ont pas de retour. Je suis complètement excédé. Cette année 2015, j’ai été intégré à 3 processus de recrutement dont l’un est toujours en cours. J’ai passé entre 4 et 7 entretiens, réalisé des tests psychotechniques, de personnalités, etc… et ai été short-listé sur 2 des processus. Le premier de ces processus à duré 7 mois (entre le premier entretien et la réponse définitive), le second n’a jamais eu de retour (j’ai appris par un contact professionnel que quelqu’un était embauché sur le poste), le troisième est toujours en cours, depuis 4 mois (premier entretien) et j’attends une réponse depuis plus d’1 mois (dernier entretien). 10 appels, 3 messages, et 2 mails, sont restés sans réponse alors que je ne demande qu’une chose : un délai de réponse, ne serait ce que pour m’organiser dans la mesure où je suis en poste. J’ai calculé mon investissement en temps sur ces processus : 3 semaines de travail en cumulé. Bien sûr, pris sur mes temps personnels. Sur l’intégralité de ces processus, à ce jour l’ensemble de retours que j’ai eu se résume à 1 mail de 2 lignes.
Aujourd’hui, j’ai un peu d’espoir que les choses changent en voyant un article publié par un cabinet de recrutement qui dénonce et condamne la pratique de certains de leurs confrères. Merci à vous.
Cordialement,
J’y vais aussi de mon petit retour d’expérience. En recherche d’emploi, je multiplie les candidatures. La plupart resteront lettre morte. Dans le lot, j’ai obtenu deux rendez-vous. Le premier pour une entreprise qui mutualisait mon poste sur 3 entreprises dans la même rue.Le but était de s’organiser et de traiter les demandes des 3 structures au jour le jour. Bon entretien, avec 20 ans d’expérience et une bonne dose d’assurance, je marque des points. Malheureusement le recruteur part en Chine. Après 5 relances et un mois d’attente, je finis par apprendre que le poste a été pourvu. La seconde touche s’est faite auprès d’une entreprise pour laquelle j’ai effectué 3 entretiens, 700 km aller-retour pour m’y rendre, un dossier de travail depuis chez moi, un entretien avec Londres. Le DRH me laisse entendre que la shortlist est réduite, que ma candidature est en bonne voie, que le DG aurait déjà du me contacter. Puis plus rien. Je relance 3 fois pour apprendre que l’entreprise ne recrute plus, que le contexte est difficile, que la direction souhaite restructurer le service. Et le lendemain l’annonce reparait, identique à la précédente…
Quand les recruteurs, les RH et les entreprises comprendront que ne pas dire clairement les raisons qui font qu’on n’avance pas avec un candidat nuit à leur crédibilité… Cela changera.
Petit à petit, cela change…
J’ai parcouru 1000 kilomètres en une journée. Et l’entreprise a oublié l’entretien. Tout en me relançant par email pour revenir passer l’entretien la semaine suivante. A mes frais bien entendu. J’en ai déduis qu’une entreprise qui n’a pas un centime pour défrayer les frais d’un candidat n’a aucun poste en réalité à pourvoir.
En moselle j’ai passé un entretien devant les têtes du groupe qui recrutait. L’un d’eux le fils du fondateur jouait au solitaire et portait des lunettes sans anti reflet. La fille du patron de cette entreprise familiale m’a proposé une fois par semaine de faire le trajet filiale siège social de nuit pour ne pas me payer la nuit d’hôtel. Le recruteur chargé du poste m’a affirmé par email qu’il était tout à fait possible de parcourir en voiture les 800 kilomètres en moins de cinq heures. Sic
Sans oublier le pseudo recruteur qui fait honte aux cabinets sérieux (et il en existe), qui répond en plein milieu de l’entretien à un ami, joue avec son portable ou les deux à la fois.
Ou ces dossiers de recrutement illégaux qui mélangent informations professionnelles, totalement privées (âge de la conjointe, âge des enfants), puis idiots (profession des parents, marque de la voiture….)
ce numéro 4 mondial qui me reçoit voit mon expérience chez un concurrent numéro 2 mondial, teste mes connaissances, les valide, puis tente lamentablement de soutirer des informations sur ce concurrent en faisant un chantage à l’emploi.
Cette société où il fait si bon travailler et qui sélectionne moins d’un candidat sur 10.000…. qui vous convoque à vos frais, pour rien car cette human ressources manager a oublié l’entretien, qu’elle ne travaille pas ce jour là et que personne ne l’a vue. Plus de 300€ de train avec un email d’excuses de sa part qui montre qu’on peut être super high tech…. mais incapable de lire son propre agenda.
Il existe des personnes très sérieuses et dont les noms se chuchotent.
Il est vraiment frustrant et démotivant pour un candidat de ne pas connaître les raisons pour lesquelles sa candidature n’a pas été retenue.
Aussi, les candidats ne devraient pas hésiter à contacter le recruteur (si aucune réponse passé 1 semaine) pour connaître les motifs d’un éventuel refus. D’ailleurs si ce motif est justifié, le recruteur ne devrait pas avoir de mal à lui faire un retour constructif.
Bien évidemment, c’est au recruteur qu’incombe cette tâche mais certains semblent l’ignorer…et tirent les candidats vers le bas malgré eux.