Quand la philosophie rencontre le big data…

Au début on est sceptiques

La jeune femme qui prend la parole n’a pas l’air de posséder la sagesse due aux âges, et pour cause, on lui donnerait tout juste 20 ans. En plus, elle a un titre de fonction qu’on n’a pas encore vu (mais que, en tant que recruteurs, on a bien remarqué) : consultante philosophe en organisation des entreprises !

Ensuite, on est surpris

En l’écoutant conjuguer monde virtuel, pharmakon (positif / négatif ou remède / poison), transhumanisme, démocratie, rapport au temps, omnipotence, prévision de l’avenir… Tout cela avec simplicité et sans reprendre son souffle :
«  On a relié les ordinateurs entre eux, puis les documents, ensuite les internautes eux-mêmes avec Facebook, et aujourd’hui ce sont les mégadonnées ».

Original et étrange exercice, mais ô combien réussi auquel s’est livrée Laura Lange, doctorante en philosophie qui s’exprimait il y a peu sur le plateau de TLM pour Intermédia (l’espace des pros de la communication en Rhône-alpes).

Une belle rhétorique

que celle développée dans cette vidéo, axée sur 3 questions que Laura Lange se et vous pose :

– sous couvert de personnaliser, est-ce que finalement le big data ne risque pas (en catégorisant nos comportements) de créer un système de méritocratie en excluant ceux qui seraient moins visibles ? Sur le principe du « je clique, je produis donc je suis »

– n’est-ce pas un nouveau système de pouvoir sur lequel nous n’avons pas de prise car on ne sait pas comment on est profilés, catégorisés… ?

– nos propres décisions ne sont-elles pas influencées par le big data : quelle est la part de volonté et d’entendement dans l’acte d’achat et de réflexe ?

Intervention aussi surprenante que rafraîchissante, on vous la conseille :

La minute de philosophie avec Laura Lange from InterMédia (www.intermedia.fr) on Vimeo.