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Les entreprises en qui les Français ont confiance… ne sont pas nombreuses
Les Français ont noté les grandes entreprises cotées au CAC40 selon 7 critères distincts : Produits et services, Innovation, Employeur, Gouvernance, Citoyenneté, Leadership, Performance.
Le grand public est clairement de plus en plus exigeantsavec ces entreprises. Et de moins en moins enclin à faire confiance. Si certaines sociétés paient encore leurs mauvaises pratiques (telles Orange, Arcelor Mittal, Total ou Société générale), d’autres confirment les bonnes positions acquises ces dernières années.
Les meilleures places sont acquises à Michelin, Danone et Legrand, juste devant Airbus, LVMH ou Saint-Gobain.
Toutes les entreprises ont de bonnes notes sur la qualité de leurs produits ou services, de leurs managers et leurs bons résultats.
Mais les notations décrochent sur les dimensions sociales et sociétales témoignant d’un écart plus important entre les attentes des Français vis-à-vis des multinationales et la réalité perçue. Sur le critère Gouvernance (responsabilité, éthique, transparence et ouverture de l’entreprise), la moyenne des notations baisse à 62,4 en 2015, contre 63,8 en 2014. Alors que 10 entreprises affichaient un score supérieur à 70 en 2014, il n’en reste que deux aujourd’hui : Michelin et Danone.
Il faut noter que, sur le critère « Employeur », c’est EDF qui gagne la 1re place.
Reste que les Français semblent de plus en plus douter de la sincérité et des engagements des multinationales. Cette année, seules 13 entreprises du CAC 40 jouissent à leurs yeux d’une très bonne réputation. Elles étaient 17 l’an passé.
Ainsi, en cas de crise, 48 % des Français accorderaient à Michelin le bénéfice du doute, alors qu’ils ne seraient que 28 % à avoir la même indulgence pour les groupes du CAC 40 dans leur ensemble.
Les scores de soutien 2015 illustrent le manque de confiance (voire la défiance) vis-à-vis d’une grande partie des entreprises du CAC40. Ainsi : Seulement 36% se disent prêt à dire des choses positives sur l’entreprise ; 33% à recommander l’entreprise ; 33% à vouloir travailler pour elle ; 30 % à envisager d’investir dans l’entreprise.
En conclusion, l’étude confirme que la réputation est devenue en quelques années une préoccupation stratégique qui remonte au plus haut niveau de décision dans l’entreprise. C’est donc un actif avec un effet levier évident sur le business, ce qui ne peut être qu’on point fort pour la qualité de vie au travail.
Le baromètre sur la réputation des entreprises du CAC40 a été réalisé par Burson- Marsteller i&e et le Reputation Institute. Conduite au mois de février dernier auprès d’un échantillon représentatif de la population française entre 18 et 64 ans (1081 personnes).
Le score de réputation traduit la relation émotionnelle entre les entreprises du CAC et le grand public, à travers quatre items : la confiance, l’estime, l’admiration et la proximité. Ensuite, chaque répondant est interrogé sur sa perception de l’entreprise à travers sept dimensions rationnelles qui sont les interfaces naturelles de l’entreprise avec le marché et la société : Produits et services, Innovation, Employeur, Gouvernance, Citoyenneté, Leadership, Performance. Enfin, l’étude mesure le lien entre la réputation et les soutiens que le grand public déclare apporter à l’entreprise : envie d’acheter, de recommander, d’investir, de travailler pour, etc.
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