Entre l’emploi et l’humain c’est un peu « limite.fr » !

Depuis la fusion ANPE-UNEDIC, Pôle Emploi se ressent pour le chercheur d’emploi plutôt « indemnisation » que « emploi », plutôt « boîte de dialogue impersonnelle relativement difficile à joindre» que « humain, qualité d’accompagnement et échanges ».
En règle générale, l’organisme passe assez rapidement sur l’évaluation de l’employabilité du demandeur d’emploi, comme sur l’organisation d’ateliers pour booster son employabilité et/ou formations judicieuses à valeur ajoutée avérée, pour tous niveaux, avant comme après bac, pour tous les âges et c’est bien dommage…able.

On dit aux candidats qu’il faut pouvoir sans arrêt cumuler des expériences apprenantes et développer ses compétences en référence à son/ses métier(s) ou à ses compétences clés pour orienter sa carrière vers la progression permanente de ses connaissances comme pour s’adapter aux contextes économiques. Ne faut-il pas alors faciliter véritablement l’accès à la valorisation de ses connaissances, de ses compétences par un diplôme reconnu sur le marché du travail en rompant avec le parcours du combattant actuel ? Ce serait constructif et bienvenu.

Normaliser la formation à l’entrée en poste en soutenant candidats et employeurs dans leur intérêt mutuel et sortir de l’exigence d’être opérationnel instantanément n’est pas non plus dépourvu de bon sens.

Côté communication sur le chômage et le demandeur d’emploi…

… Remettre plus souvent l’humain au centre présente là aussi un intérêt.
Le chômage n’aide déjà pas le « vivre ensemble » alors, déshumaniser, focaliser sur des chiffres, des statistiques ou des pourcentages couramment discutés, complets ou incomplets d’informations pertinentes selon la source ou l’interlocuteur, tout comme stigmatiser les chômeurs n’est pas efficace.

Cela détruit la motivation, ça tue l’envie, ça fâche les uns, ça frustre et irrite les autres, ça appuie sur les freins en tout genre et ça casse les moteurs. Quand on sait que ce qui entraîne la capacité à surmonter les défis ressemble plus à une évaluation positive de son image. Quand on sait que la confiance et l’optimisme amènent au succès, et que dans l’estime et la confiance en soi se trouve un levier propice à la volonté d’apprendre, au développement des compétences, à l’initiative, à la créativité et à l’adaptabilité, il y a comme un besoin d’améliorer la chose.

Côté sélection et recrutement « wanted.moutonà5pattes.fr » aux critères très très restrictifs…

… Si recruter c’est aussi identifier une personnalité en partant du principe que les potentiels ne se trouvent pas uniquement dans le même secteur d’activité, si c’est également ressentir que le bon candidat n’est pas exclusivement ce qu’il a fait sur tout ou partie de sa page Word, l’offre candidat a un peu plus d’occasions de correspondre au réel besoin.

Et si recruter c’est chercher à employer une personne enthousiaste, capable de remplir la fonction, désireuse de bien faire ce qu’il y a à faire et d’apprendre continuellement, il semble que le processus de sélection a tendance actuellement à chercher avant tout à employer ses diplômes et son expérience exactement similaires. Ce qui laisse souvent de côté ses autres compétences développées, ses connaissances, sa personnalité, ses valeurs. Toutefois au sein du vivier de candidats qui possèdent une expérience approchante, qui ont développé des compétences voisines, qui ont envie et qui peuvent, il y a aussi de bons candidats.
😉

Laurence Beaudry
En recherche de poste en développement commercial / communication / RH
Plus de 15 ans d’expérience en distribution, médias, et logistique (petites entreprises et grands groupes), mobile.
lbv4@free.fr
Laurence Beaudry sur Linkedin.

Copyright : Shutterstock « businesswoman with her arms outstretched »