L’intelligence artificielle va-t’elle changer nos jobs ?

Les ordinateurs et les algorythmes étant de plus en plus puissants et rapides, les projections que nous jugions il y a peu de l’ordre de la science-fiction prennent un sens bien plus réel. De plus en plus réel.

La série « Real Humans » (diffusée sur Arte) est un épiphénomène parlant de toutes les questions engendrées par la théorie de la singularité technologique, vous savez, ce concept qui voit dans certaines avancées scientifiques la prévision d’une croissance explosive de la connaissance humaine.
 

Plus de pessimistes que d’optimistes pour l’IA

Le grand Stephen Hawking, avec sa tirade sur l’intelligence artificielle qui pourrait mettre fin à l’humanité nous a fortement angoissés ; il fait bien sûr partie des pessimistes.

Elon Musk (fondateur de Paypal) tient lui aussi un discours alarmiste, et fait un geste symbolique. Il donne à l’Institut pour la vie future une somme de 10 millions de dollars pour assurer la création d’intelligences artificielles « amicales » et non dangereuses.

Un livre récemment paru « Superintelligence (paths, dangers, strategies) » de Nick Bostrom met lui aussi en garde sur le remplacement des activités humaines par une force robotique. Il considère, en effet, que « l’IA est potentiellement plus dangereuse que les bombes nucléaires ».

Avec ces réflexions, on s’interroge aujourd’hui sur 2 risques distincts.
D’abord celui d’ordre social, avec en première ligne la mutation du travail due à la robotisation qui, pour rappel, ne vise pas à produire mieux qu’un homme, mais à le remplacer dans certaines circonstances. On voit déjà les évolutions des robots Asimo (Honda) ou Roméo (Aldebaran) nous montrer qu’ils pourront très bien remplacer demain les aides aux personnes âgées, les serveurs ou les chauffeurs !
Le deuxième risque est « existentiel », c’est celui qui consiste à croire que l’intelligence artificielle nous amènera au remplacement des hommes par les machines, autrement dit à la fin de l’humanité !

Tout le monde (les grands penseurs et scientifiques cités ci-dessus, vous aussi, nous aussi), est en tout cas d’accord sur le fait qu’une super-intelligence ne fera que privilégier un choix rationnel, éliminant d’emblée les questions sociales, d’éthique ou de sauvegarde de l’humanité.

Dans ce cadre, il devient difficile de croire que les 3 célèbres lois de la robotique du romancier Azimov seront retenues :
1) «Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger.»
2) «Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi.»
3) «Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi.»
 

Démonstration / Explications

Pour vous expliquer de façon simple et sympathique où se porte la réflexion sur le sujet, on vous a trouvé une petite vidéo de la série #Ask, une chaîne youtube très maligne où on pose une question à Cyrus North (un mec cool), et où il vous répond avec une vidéo. Documenté et édifiant !

Alors, vous êtes du côté des pessimistes ou des optimistes vous ?

Sources : Huffington post, internetactu, #ask, MyScienceWork, Le Monde, The Time.
Copyright : Shutterstock « seamless pattern srobotom »