Princesses vs. superhéros : les enfants font trembler les marques

On vous en a parlé plusieurs fois : face au sexisme, une sorte d’autorité de régulation spontanée qu’est le web veille au grain. On s’en souvient pour Stabilo et son surligneur sexy et féminin, ou, il y a plus longtemps, avec la petite Riley qui se demandait pourquoi les filles devaient aimer les jouets de princesse. De façon générale, dans la publicité, les filles changent de ton.

Rebelote en cette fin d’année, propice aux rayons de magasins roses et bleus. Cette fois c’est la petite Maggie qui a fait plier Tesco suite au tweet de sa maman, relayé des milliers de fois : « Ma fille de 7 ans qui adore les superhéros n’a pas été impressionnée du tout quand elle a vu cette pancarte Tesco ».
Résultat : la chaîne internationale de magasins a présenté ses excuses et a retiré tous les kakémonos incriminés de ses rayons.

Quelques jours plus tôt, c’est Barbie qui avait fait parler d’elle, avec son modèle « ingénieur informatique », sorti en 2010. Jusqu’ici, rien d’inhabituel (des lunettes roses, assorties au laptop, la « patte » de la marque…). On peut même saluer l’effort de Mattel de promouvoir des métiers encore peu féminisés.

Mais quand on feuillette le livre qui raconte ses aventures, on s’aperçoit que la belle blonde « ingénieur » s’occupe uniquement du design graphique des sites et doit demander à ses amis Brian et Steven de l’aider à développer le site dans le dur et surtout, à lui donner un coup de main pour se débarrasser d’un virus…

Une comédienne, Pamela Ribbon, tombe sur le livre chez des amis (publié depuis 4 ans, personne n’avait sembler s’en émouvoir jusqu’ici) et publie les « bonnes feuilles » sur son blog. La toile s’emballe alors, des articles sont publiés dans les plus grands médias américains pour dénoncer les propos… Une (véritable) développeuse web vous propose même de réécrire l’histoire.

Moralité : le web en a assez des clichés et est devenu assez puissant pour faire entendre sa (ses) voix.

Du coup, on en profite pour vous présenter Lammily, la poupée « anti-Barbie » financée via Kickstarter. Des mensurations d’une jeune fille américaine « moyenne » (1,63 m pour 68 kg, on note que la belle brune est en surpoids selon son IMC), des autocollants fournis pour lui ajouter cicatrices, tatouages, vergetures, acné… Un peu moins glamour, moins de rose, mais beaucoup plus proche de la réalité…

Alors, est-ce que les jouets sont faits pour faire rêver ou pour coller à la réalité ? Apparemment les deux ne sont pas incompatibles…

Peut-être de belles perspectives possibles pour de nouvelles marques ?

Sources : Konbini, Lammily.
Copyright : Lammily, Barbie, Nickolay Lamm.