Le Magazine
Le bad buzz, ça reste toujours du buzz
Le 2 novembre, un jeune caissier de la chaîne de magasins américaine Target est pris en photo, a priori à son insu, par une Twittos qui poste l’image du jeune homme à mèche sur le réseau social. En quelques heures, le message est retweeté des milliers de fois et le hashtag #AlexfromTarget surgit, utilisé 1,5 million de fois (oui, oui). Le jeune homme au polo rouge devient un mème et Ellen de Generes, l’animatrice du Talk show américain bien connu vient même le trouver dans son magasin 48 h plus tard…
La machine à créer des quarts d’heure de célébrité s’est emballée : les groupies font la queue devant le magasin Target où travaille Alex, une entreprise californienne, Breakr, clame être derrière le buzz marketing, la photographe initiale prétend ne pas avoir pris la photo elle-même, Alex affirme ne pas connaître l’agence Breakr… Un joli bazar au milieu duquel il est difficile de déceler le vrai du faux…
Il s’avère finalement que l’agence Breakr a simplement voulu surfer sur la popularité d’Alex… Pour se faire de la publicité.
Un mensonge énorme, leur action discréditée… Mais qui rapporte : de nombreux articles partout dans le monde citent la société californienne (nous les premiers)… Et le trafic de leur site est plus que doublé.
Alors le bad buzz ça vaudrait le coup ?
En France, Rueducommerce.com a dû estimer que le jeu en valait la chandelle ! Le site de e-commerce a lancé un site « réservé aux hommes » qui allie humour lourd et sexisme (rien que ça).
Le but avoué : interpeller, surprendre, énerver. La directrice générale adjointe admet en effet que la campagne a été pensée pour exister face à des « mammouths » ayant de gros budgets publicitaires…
Alors certes, sur les réseaux sociaux, dans la presse, les commentaires sont plutôt atterrés devant le mauvais goût et la facilité de la campagne. Mais à quelques semaines de Noël, faire parler de son site e-commerce c’est peut-être finalement payant ?
Chez Elaee, on s’interroge sur la pérennité de ce parti-pris et surtout sur l’image de la marque : est-ce que ce genre de coup de pub permettra l’attachement à la marque et la fidélisation du client ? N’est-ce pas jouer le quantitatif plutôt que le qualitatif ? Quid de l’engagement ? Au moins, chez Rue du commerce, ils ont le mérite d’assumer. Et viennent de lancer un site « rien que pour les femmes »…
Et vous, vous adhérez ?
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Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.