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Le CDI est mort, vive le CDD ?

De moins en moins de CDI, des contrats encore plus courts… L’INSEE publie l’édition 2014 de son dossier sur l’emploi et fait le parallèle avec la situation une trentaine d’années plus tôt.

Quelques chiffres tout d’abord. En 1982, 50 % des embauches s’effectuaient en CDI. Aujourd’hui, 90 % se font en CDD ou en intérim. cdi1

Le contrat précaire serait devenu la règle et le CDI l’exception ? A ce stade, ce n’est pas une question mais une affirmation.

cdi2Alors que le recours à l’apprentissage est plutôt stable, les contrats de stage, CDD et contrats d’intérim explosent depuis une trentaine d’années.

De 32 % en 1982, le taux de rotation de la main d’œuvre est passé à 177 % en 2011. Cela signifie que sur 1 an, pour 100 salariés présents dans l’entreprise, 177 sont entrés ou sortis de l’entreprise (embauches et débauches). Il peut s’agir du même salarié (embauché 3 fois en contrat court dans l’entreprise par exemple).

Même si le CDI reste pour le moment le type de contrat majoritaire (87 % des contrats actuels en France), deux mondes se côtoient mais se rencontrent de plus en plus difficilement : celui des salariés en CDI et celui des précaires.

Les salariés en CDI, peu enclins à quitter leur poste (par méfiance à l’égard du marché notamment, peur de ne pas retrouver des conditions de travail meilleures ou au moins équivalentes à celles du précédent poste) ne libèrent que peu de postes. Et les employeurs, frileux et peu confiants en l’avenir, hésitent à embaucher en CDI.

Au bout d’une année, les salariés employés en CDD sont ainsi toujours en CDD : de moins en moins parviennent à décrocher le CDI, devenu un véritable graal. Pire, entre 1982 et 2013, la durée moyenne des contrats précaires est passée de 3 mois à 1 mois seulement.

cdi3La situation de précarité s’installe particulièrement dans certains secteurs d’activité (arts et spectacles, restauration, etc.) et pour certaines catégories de la population (jeunes et seniors, ouvriers non qualifiés, employés peu diplômés). Cette situation d’insécurité de l’emploi change le comportement des salariés qui deviennent plus méfiants et donc moins fidèles à l’entreprise.

Aujourd’hui, certains métiers de la communication ne dérogent pas à la tendance générale (on en parlait notamment pour le métier de chargé de communication), même si un haut niveau d’études, l’apprentissage ou une spécialisation dans un secteur particulier (et recherché) aident sans conteste à décrocher un CDI…

C’est donc le moment de se poser la question : le type de contrat est-il un critère (parmi d’autres tels que la fonction, l’environnement de travail, le salaire, la localisation, etc.) si primordial ?

 

Sources : Capital, Insee, Boursier.com.
Copyright : Insee, Job via Shutterstock.

4 commentaires sur “Le CDI est mort, vive le CDD ?”

Pierre-Marie dit :

Je suis jeune diplômé et mon pere me tient le même discours en me disant : concentre toi sur le job pas sur le contrat. Et ça m’a réussi. J’ai accepté un cdd l’an dernier et ai rebondi dans une des filiales du groupe sur le poste de mes rêves.

Cheiss dit :

C’est rationnel de penser a tous ces critères mais le Cdi reste un des derniers bastions capables de nous rassurer sur l’emploi. Il compte double en ce qui me concerne.

Aurelien dit :

Ce comparatif est forcément intéressant et très évocateur de la conjoncture mais de nouveaux modèles d’employabilité existent depuis plusieurs années déjà, encourageons leur développement ! Elaee, si vous le voulez bien, nous pouvons travailler conjointement sur la suite logique de cet article pour votre prochain billet : les métiers de la communication à temps partagé ^^ Qu’en pensez-vous ?

Claire Romanet dit :

TB idée Aurélien, on voit en effet de plus en plus de jobs en temps partagés et nous adorons que nos lecteurs réagissent, contribuent et étayent leurs avis. A très bientôt de vous lire alors !

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