Big data, on en entend parler depuis des mois et des mois (voire des années pour ceux qui étaient vraiment à la page depuis le début) : toutes les grandes entreprises ont un projet Big data en cours, de nouveaux métiers apparaissent même, gravitant autour de ce terme… Tout ce qu’on sait, quand on ne travaille pas dans le domaine, c’est que c’est quelque chose d’énorme (comme son nom l’indique) et que cela va révolutionner notre vie d’une façon ou d’une autre…

Alors que les projets Big Data sont, dans la plupart des entreprises, encore à l’état de POC (Proof on concept, ça ferait un bon kezako tiens… En gros, cela signifie que rien n’a été mis en place mais qu’on retourne le sujet dans tous les sens pour vérifier sa faisabilité et pour, dans un second temps, préparer sa mise en place), voilà qu’on nous dit que Big Data, c’est fini…

Ah non, attendez, on n’a pas encore tous compris vraiment ce que c’est ! Voilà qu’on nous parle déjà de Smart Data !

Ne bougez pas, on vous explique !

Les data, ce sont les données en anglais. Il s’agit des informations que vous, internaute, consommateur, salarié, citoyen, parent, étudiant, joueur, etc. Bref, dans toutes les situations de votre vie, vous laissez à disposition des entreprises, des administrations, etc. Ces données, vous les donnez délibérément (gratuitement), ou parfois sans même le savoir. Dans tous les cas, ce sont des données légales : vous ne vous en êtes pas forcément rendu compte, mais vous avez accepté à un moment donné de les disperser à droite à gauche : sur le web, via un jeu sur votre mobile, avec votre montre connectée, à la caisse de votre magasin, etc. Il peut s’agir de données classiques : nom, prénom, date de naissance, adresse, etc. Mais aussi de données plus fines, comportementales par exemple. Ce volume de données disponibles est immense et c’est une mine d’or pour les services marketing des entreprises qui peuvent s’en servir pour mieux répondre aux attentes des clients, voire, les devancer.

Big data c’est ça : ce volume de données brutes, ces informations si massives, complexes à stocker, à traiter, à analyser et à faire parler que les systèmes d’information classiques ne suffisent plus. Mais plus que le volume, ce qui est important, c’est la qualité et l’intérêt de ces données. Pour que l’on puisse les exploiter, il faut déterminer lesquelles sont pertinentes, utilisables. Il faut que Big data deviennent Smart data. Et, devinez quoi… c’est le boulot du data scientist ! La boucle est bouclée !

La société Camp de bases a défini un processus appelé des « 5S » pour parvenir à cette transformation :

– Stratégie : déterminer ce qu’on veut faire dire aux données, le but final de leur analyse (perspectives commerciales, de fidélisation, etc.).

– Sourcer : trouver à quel endroit on va récupérer ces données.

– Sélectionner : on n’a pas besoin de toutes les données ! Il faut simplement choisir celles qui nous intéressent.

– Signifier : lors de cette étapen on va essayer de simplifier les données en créant des indicateurs pertinents et plus simples.

– Symboliser : grâce à la data visualisation (nom barbare qui veut dire : représenter visuellement des données – par des graphiques, des images, des cartographies, etc.), on peut rendre plus lisibles et compréhensibles par le commun des mortels les données.

Et voilà le travail ! Félicitations ! Vos données toutes bêtes sont devenues « smart » : beaucoup plus malignes et utiles pour vous et votre business !

Copyright : Camp de bases, Klossnet, Network Computing.