Kézako : Pure player, à quoi tu joues ?

Un peu comme un parking, le mot « pure player » est un faux-ami !
En anglais, on dit simplement « pure play ». A noter que notre amie l’Académie française nous propose « tout en ligne » (une traduction un peu réductrice qui ne retient qu’une seule des deux définitions du mot, mais on va y revenir).

On distingue donc deux définitions du pure player. Une plutôt générique et une autre, qui a pris le dessus, ayant trait au monde numérique.

Initialement, la définition de pure player concerne une entreprise qui a choisi de se concentrer sur une seule activité, sans se diversifier. Ainsi, Coca-Cola est l’exemple le plus connu de société pure player, uniquement spécialisée dans les boissons non alcoolisées. SAP, société spécialisée dans les logiciels pour les entreprises est également un pure player. On pourrait l’opposer à un conglomérat comme le groupe Bouygues par exemple (téléphonie, médias, immobilier, etc.).

Cette définition initiale a pris un nouveau sens avec l’avènement du web, et c’est aujourd’hui celui qui est le plus couramment donné au mot. Un pure player désigne ainsi un acteur qui utilise uniquement le canal web pour son activité. Exemple le plus connu dans le commerce : Amazon.fr. Certains médias aussi sont des pure players, comme le Huffington Post, disponible sur le net uniquement.

Certains pure players, devant l’impératif de proximité de leur activité ou pour multiplier les points de contact avec le consommateur, changent de stratégie et choisissent de détenir des magasins physiques ou, pour les médias, de passer à la version papier en complément de leur activité sur le net. C’est le cas de Cdiscount par exemple, ou de Rue 89 et Mediapart.

L’expression couramment utilisée pour indiquer l’existence à la fois de boutiques en ligne et en dur est « click and mortar », en opposition à « brick and mortar » qui concerne les magasins en dur seulement (avec une expérience client uniquement en face-à-face).

Dans tous les cas, il y a un point commun entre les pure players et les autres : c’est le poids stratégique que représente aujourd’hui la connaissance du consommateur.
Quand on voit leur puissance aujourd’hui, on se dit que les pure players ne sont pas des petits joueurs !

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