Le Magazine
Quadra et attractif aux yeux des employeurs
Un article plein de bons conseils du blog-pour-emploi.com :
Chômage, raréfaction des CDI, pression du jeunisme due aux nouvelles technologies : une nouvelle donne à intégrer. L’époque parle mal aux quadragénaires, elle leur dit qu’en termes d’emploi ils sont des seniors, déjà. « Vous êtes nombreux à ne pas du tout en être conscients », constate Claire Romanet, dirigeante d’Elaee. Digérez rapidement cette réalité et rappelez au monde du travail qui commence à vous bouder ce que vous pouvez lui apporter. Voici comment.
Communiquez positivement
« Beaucoup de quadras éprouvent un sentiment de culpabilité, voire de honte, de ne pas trouver un job facilement. Or, il n’y a pas de honte à avoir, si le marché de l’emploi est si difficile aujourd’hui c’est que le monde change, se globalise, il faut prendre de la hauteur par rapport à sa propre situation », note Thierry Andrieux, fondateur d’Humanessence. Ceci pour vous rappeler que l’attitude et la personnalité font la différence entre candidats de mêmes compétences. Que porter tout le poids du Monde sur vos épaules en vous disant « Quinze ans d’expérience pour en arriver là » n’aide ni ne marche quand on cherche un emploi. On a envie de vous redresser les épaules, oui, et de vous relever le menton pour vous sortir d’une posture qui vous dessert. De vous secouer aussi.
« Attention à la tristesse, au désabusement qui peuvent émaner de vos propos, à l’apitoiement, à la posture de demandeur, rappelez-vous que les gens fuient le malheur », prévient-il.
Valorisez vos points forts et des compétences en tension
On vous reproche d’être cher, de manquer de compétences numériques, d’être ankylosé par trop d’années dans la même entreprise, etc. ? Listez les objections et essayez de trouver des arguments pour les contrer. Mettez dans la balance vos points forts. Parce que quinze ans d’expérience, quinze !, ce n’est pas rien, vous avez des arguments à faire valoir ! Des savoir-faire et savoir-être acquis mais aussi votre stabilité, votre capacité à vous projeter dans la durée. En principe. « Il s’agit de savoir démontrer une continuité dans votre parcours même avec des expériences diverses, de savoir vendre votre stabilité, sauf si vous êtes instable, de montrer, par votre attitude, que vous être capable d’engagement dans le projet de l’entreprise », conseille Thierry Andrieux. Et si vous pouvez vous en prévaloir, valorisez les compétences et critères en tension sur le marché : les langues, un métier technique et qualifié, la mobilité géographique, une plus grande ouverture à certains secteurs.
Acceptez l’idée de vous vendre… / …
La suite sur http://www.blog-pour-emploi.com/2014/05/08/quadra-et-attractif-aux-yeux-des-employeurs/
Article signé Sophie Girardeau.
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Toute peine mérite salaire
Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
9 commentaires sur “Quadra et attractif aux yeux des employeurs”
Merci pour ces conseils je valide en effet que c’est sur pour le moral de se retrouver sans travail avec des jeunes si nombreux comme « concurrents ». Le salaire reste un point crucial pour les em
Pardon… Je finis : pour les employeurs.
Voilà qui ne manque pas d’aplomb de publier un article pareil alors que lors d’un entretien avec une personne de votre cabinet on m’a demandé mon âge et fait clairement sentir que j’étais trop vieille pour le poste…
@Laurence, votre remarque est aussi surprenante que choquante et je voudrais bien savoir de quel entretien vous parlez. Il est impossible que nous vous ayons « clairement fait sentir que vous êtes trop vieille pour le poste » car il n’y a pas de limite d’âge dans nos recherches et notre job consiste aussi à convaincre les employeurs que l’âge n’est en aucune façon un frein.
Votre commentaire étant anonyme, je ne peux savoir de quel poste, ni quand et avec qui vous avez échangé chez Elaee. Merci d’avance de votre retour.
cv surdimensionné c’est la réponse habituelle. J’ai essayé d’enlever des expériences pour faire moins peur mais à mes risques et périls car c’est louche aussi : « autant d’années pour en arrive là ? ». Alors aujourd’hui je postule à des jobs d’assistante commerciale au smic avec un cv de fonctionnaire et je fais profil bas, je prends sur moi car dès que je me laisse aller en entretien,en m’exprimant sur le métier avec enthousiasme ou en posant des questions trop pertinentes, le recruteur a peur que je ne reste pas dans le poste. J’ai baissé mes exigences salariales, certes, mais avec l’âge, ils savent qu’ils auront moins d’emprise et que la personne sera moins malléable. Ma dernière expérience en date : un poste d’assistante commerciale où il fallait en plus avoir le Cacès….
J’ajoute qu’en entretien quand on me dit « trop expérimentée », je réponds oui mais donc avec un fort potentiel.
Nous ne sommes pas au pays des Bisounours.
Journaliste de formation (diplômé ESJ Lille), j’ai occupé les postes suivants : dircom dans une ville, directeur de clientèle dans une agence de com en Suisse, directeur d’une société de conseil et formation (filiale ESJ Lille), consultant pour des grands comptes. Depuis trois ans, je cherche un poste dans une entreprise. En pure perte ! 50 CV envoyés : 3 réponses négatives, 3 entretiens dans des cabinets de recrutement, 3 entretiens réalisés.
A l’heure actuelle, quand on a dépassé 50 ans et travaillé à la fois dans le monde de l’entreprise mais aussi comme consultant, difficile de trouver un job.
Plusieurs raisons évoquées très et trop souvent par les cabinets de recrutement :
1. « Vous n’avez pas le profil correspondant ». Et, pour cause, à 50 ans, on dispose d’un parcours évolutif avec diverses expériences Et la dernière ne correspond pas forcément au profil de poste recherché.
2. « Vous êtes trop compétent ». Les cabinets de recrutement (et les employeurs potentiels si la candidature leur parvient) ne saisissent pas cette opportunité : ils vont disposer d’un manager aguerri, aux multiples compétences. Et cerise sur le gâteau, un manager qui sera probablement plus fidèle à l’entreprise qu’un jeune issu de la génération Y.
3. « Vous ne pourrez plus vous insérer dans une entreprise ». Ce, à quoi je réponds (mais suis-je entendu voire écouté ?), il est plus difficile de travailler avec des clients qu’on doit satisfaire et fidéliser que d’intégrer ou de manager une équipe.
Je me heurte donc à un véritable mur !
Voilà pourquoi je dis que nous ne sommes pas au pays des Bisounours. Cabinets de recrutement et entreprises se réfugient derrière un discours de façade (pas de ségrégation à l’embauche en fonction de l’âge) mais conservent la même politique de recrutement : on prend quelqu’un de moins de 40 ans ayant occupé dernièrement le même poste ou presque.
Prouvez-moi le contraire, si vous êtes un cabinet de recrutement différent. Je suis prêt à vous rencontrer et à étudier avec vous toutes les possibilités. C’est important pour moi mais aussi ma famille.
Cordialement
@Pascal Gros : on peut vous prouver qu’on travaille, à notre moindre mesure, pour recruter « différemment » comme vous dites car nous sommes convaincus que notre mission consiste aussi à faire changer les mentalités des employeurs qui ont certes, parfois (trop souvent ok) les défauts que vous citez.
Pour preuve, à chaque mission de recrutement Elaee, nous faisons en sorte de présenter un candidat un peu éloigné du brief client initial (par ex. sur la question du nombre d’années d’expérience, ou de la formation, ou autre…) et cela porte ses fruits. Souvent le client avoue qu’il n’aurait pas considéré ce dossier et qu’il est heureux de le rencontrer. Voire de l’embaucher. ça fait partie de notre métier de conseil.
On nous a même déjà dit « ah, je reconnais ce CV et l’avais écarté, mais pourquoi pas puisque vous le dites ».
Cela dit, les recruteurs, comme les employeurs, font aussi leur job en fonction de l’offre et de la demande. Et il est vrai que pour un candidat c’est une cause de réponse négative sur laquelle il ne peut guère influer…
Tout ça c’est un peu comme le design, faites original mais quand même pas trop. Les entreprises veulent des moutons à cinq pattes, mais ‘groupthink’ oblige, elles se replient sur ce avec quoi elles sont familières, pas les profils atypiques (en âge, formation, parcours..) en dépit du discours ambiant de multidisciplinarité, innovation, créativité. Et oui, le très fort déséquilibre entre offre et demande n’aide pas. Surtout dans un marché aux lois du travail plutôt rigides. Mais on peut avoir des surprises, très au delà de 40, bien après 50. Je confirme.