Sécurité routière : le poids des mots, le choc des images ?

Aux Etats-Unis,

En Nouvelle-Zélande,

Ou en Belgique,

Tous ces spots récents issus de campagnes de sécurité routière un peu partout dans le monde jouent sur la violence des images et l’émotion. Leur but : faire comprendre aux automobilistes que lorsqu’ils sont sur la route leur responsabilité est engagée et surtout, que cela n’arrive pas qu’aux autres. L’idée est de produire un effet miroir dans lequel les gens se reconnaissent. Mais ces vidéos sont-elles vraiment efficaces ?

Les statistiques semblent parler en leur faveur : depuis la généralisation des spots percutants en France, le nombre de morts par an est passé de 7212 à 3250 en 2013. Mais cette baisse correspond-elle à la violence des images ou au durcissement des contrôles (notamment le déploiement généralisé des radars) qui a eu lieu à la même époque ? Peur du gendarme ou peur des conséquences de comportements à risques au volant ?

Les images choquent lorsqu’on les voit mais continue-t-on à y penser une fois au volant ? Pour certains, dont Marc Camiolo, docteur en sociologie et psychologue interrogé par L’Express, l’effet de ces vidéos est même pervers : « Parce qu’ils connaissent les risques et les bons comportements à adopter, les conducteurs ne se remettent plus en question. Cela peut les rendre dangereux ».

Alors deux autres autres options s’ouvrent aux communicants : la pédagogie, pour expliquer la raison d’être des mesures qui sont prises ou alors un parti pris complètement à contre-pied, l’humour… Le taux de mémorisation des campagnes sur l’humour étant, paraît-il, bien meilleur…

Sources : L’Express, LCI.
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