Le Magazine
Des formations pas piquées des hannetons…
Le New College Nottingham (NCN), lui, envoie du lourd avec son cursus de musicologie dédié au heavy métal, inauguré en septembre dernier. Au programme: écriture et interprétation de musique heavy, étude des compos de groupes comme Black Sabbath, histoire de ce genre musical… Attention, le maître de conférence qui est à l’origine de ce nouveau diplôme, Liam Malloy, a travaillé des mois pour mettre sur pied une formation « rigoureusement académique ».
Nottingham est apparemment un bastion du heavy métal, et le cursus a pour objectif de permettre aux étudiants de monter des groupes, devenir organisateurs de concerts et de festivals ou encore de travailler dans l’industrie du disque. Section « Heavy » bien sûr.
Réaction du président de Campaign for Real Education, un groupe qui milite pour relever le niveau scolaire en Angleterre: « Une perte de temps »!
Des Anglais décidément tournés vers la musique : nous vous avions déjà parlé du Master spécialisé Beatles de Liverpool.
En France, on parie plutôt sur le juteux business de la mort. L’Université Paris Dauphine vient de lancer une formation continue de Business Manager Funéraire, en partenariat avec le réseau de pompes funèbres Le Choix funéraire. Quatorze places réservées à des « étudiants » de 26 à 47 ans, tous déjà managers d’un point de vente appartenant au réseau. Rassurez-vous, la formation sera ouverte à des personnes des autres réseaux funéraires dès l’année prochaine !
C’est le DG du Choix funéraire qui à l’origine de ce cursus. Car le métier n’est plus ce qu’il était: devenu ultra-concurrentiel, il s’est aussi digitalisé. Sans compter le développement de contrats obsèques qui réveilleraient un mort tellement ils sont abscons. Le programme est 100% « entrepreneurial »: du droit, de la finance, de la compta, du marketing digital, de la stratégie, des conférences « d’experts post mortem » et, quand même, des cours sur les risques psychosociaux liés aux métiers.
C’est bien, ils sauront bien gérer les morts, dommage qu’il n’y ait pas de cours pour gérer aussi les vivants… pudiquement appelés « les proches ».
Détecté par Delphine Quelin, nouvelle contributrice Elaee, Planneur Stratégique-Consultante en stratégie de marque, depuis 15 ans au service de la compétitivité des marques. Voir son blog COM’ TA MERE.
Sources : BBC News, Courrier International, Le Monde, Le Figaro.
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Toute peine mérite salaire
Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
Un commentaire sur “Des formations pas piquées des hannetons…”
La musique reste un vecteur mondial puissant pas moyen de s’en passer. C’est d’ailleurs le 2ème mot le plus cherché sur internet ce n’est pas pour rien