Le Magazine
Bac + 5 galère : des témoignages de jeunes diplômés
… qui enquêtait sur « the new lost generation » formée par nos jeunes diplômés en recherche de premier job. Nous vous avions promis de transmettre le résultat, le voici :
Ils sont surdiplômés. On leur avait promis un emploi de cadre. Avec la crise, ils enchaînent les petits boulots. Et sont de plus en plus nombreux.
Depuis avril dernier, Florian, 26 ans, travaille chez Leclerc à Montluçon : trente-six heures et quarante-cinq minutes par semaine de mise en rayon, un job très physique qui lui a collé un méchant mal de dos. Le tout pour 1 176 euros net par mois. Posé, assuré et réfléchi, Florian n’a pas le profil de l’emploi ; il est bac + 5, titulaire d’un master 2 en management. Pour plaire aux employeurs, qui se plaignent du manque d’expérience professionnelle des jeunes diplômés, il a opté, comme sa fiancée, Manon, bac + 4 en communication, pour un parcours en alternance qui panache études et travail en entreprise. « J’ai, dit-il, veillé à faire une année dans le privé, la suivante dans une ONG et la dernière dans le public, histoire de couvrir tous les secteurs. »
Pendant leurs études à Lyon, Florian et Manon n’ont pas écouté leurs parents, qui leur conseillaient de prendre une année sabbatique et de profiter de leur jeunesse. Eux rêvent de travailler, de se marier, « de construire une vie », résume Manon. En octobre 2012, son diplôme en poche, Florian passe en recherche d’emploi tous azimuts : réponses aux annonces, candidatures spontanées, tour des agences d’intérim… pour enfin s’entendre dire à Pôle emploi qu’il est « trop diplômé pour trouver du travail dans la région ». On leur conseille… la suite ici.
Copyright : Paris Match.
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3 commentaires sur “Bac + 5 galère : des témoignages de jeunes diplômés”
Le problème des jeunes est aussi celui des seniors. Trop jeunes, trop diplômés et sans expérience. Les seniors sont, eux , trop vieux, trop chers, dépassés et has been. On parle beaucoup du chômage des jeunes et des 6 milliards que l’UE va débloquer pour favoriser leur intégration dans l’entreprise. Et c’est très bien pour les jeunes. Mais quid des seniors? Que fait-on pour eux? RIEN. C’est comme s’ils n’existaient pas. Ils n’intéressent personne et personne n’en parle. Et pourtant, ils sont tout aussi nombreux que les jeunes à être dans la déshérence. Et leur situation est souvent dramatique avec des échéances à payer, des enfants à élever, une maison à solder et, plus de revenus. Sans parler de leurs projets! Abandonnés en même temps que la perte de leur emploi. Aux jeunes, il reste au moins encore … l’espoir!
Des témoignages qui font peur et qui recoupent la triste réalité autour de nous. Certes @Astarté les seniors ont aussi leurs difficultés mais ils ont surtout une qualité en moins que les jeunes : c’est la capacité à rêver. Et sans rêves, on ne changera rien. l’article de Paris match termine sur une note positive, c’est cet état d’esprit qu’il faut avoir. pour s’en sortir dans ce monde imparfait où règne la loi du plus fort.
La génération passée a connu l’âge d’or de l’emploi.
La génération actuelle a connu la délocalisation massive de l’industrie, et les services sont mis à mal par l’informatisation à outrance. (je suis le seul à en avoir marre de parler à des machines ?)
La génération qui arrive va devoir envisager l’émigration sérieusement pour travailler.
Il ne faut plus raisonner comme avant, « étude = travail assuré » est un concept dépassé.