Mon boulot me saoule, je le customise !

Ça vous est forcément déjà arrivé. Un manque de motivation, voire pire, l’ennui qui vous guette dans votre travail. Vous commencez à ruminer, et au bout d’un moment, vous n’imaginez plus aucune perspective dans votre job actuel. Que fait-on alors ? Souvent, on se met en quête d’une nouvelle opportunité, ailleurs, où l’herbe semble plus verte. Plutôt que d’attendre que la démotivation vous tombe dessus, soyez proactif et devenez un adepte du job crafting !

Le job crafting nous vient des Etats-Unis. L’idée est simple : se créer son job sur mesure, le façonner, le remodeler… bref, c’est vous qui avez la main ! « On peut devenir l’entrepreneur de son propre job en le retapant selon ses rêves ou en le customisant à son goût comme on le ferait avec sa voiture », explique Jean-Michel Rolland, consultant en management et enseignant à l’Isen (école d’ingénieurs), au magazine économique L’Expansion.

La tendance a même donné lieu à une théorie du job crafting qui analyse « les changements que les employés effectuent sur leur propre définition de poste de façon à apporter de nombreuses améliorations positives, dont l’engagement, l’apprentissage cognitif de sa fonction, l’image de soi, la satisfaction au travail, la résilience, la perception de contrôle, la volonté de changer et la prospérité ».

Bref, vous l’avez compris, l’idée est d’introduire motivation et valorisation au sein de votre quotidien en égayant vos tâches professionnelles, en incorporant vos passions et vos points forts. Ça, c’est pour la théorie, mais concrètement comment s’y prend-on ?

• On élargit le périmètre d’action de son job : par exemple une directrice marketing qui crée à son profit la division communication interne de son groupe ou un chef des ventes qui assume la création d’événements parce qu’il aime le relationnel et l’organisation.
• On travaille autrement avec l’équipe : on organise des petits déjeuners de travail, des mini-groupes de réflexion, des réunions express debout, on encourage le transfert de compétences aux juniors de l’entreprise, on récupère des tâches de son manager qui lui font perdre du temps, mais que nous, on apprécie…
• On défriche « des territoires inconnus », c’est à-dire qu’on initie « une mini révolution intra-muros » (sic). Benchmarking, salon, réseau, vous devenez un explorateur au sein de votre boîte, vous misez sur l’avenir.

Face à un descriptif de tâches précises, des compétences délimitées, le job crafting instille de la liberté, permet à l’employé d’apporter sa touche personnelle, et ce au profit de l’entreprise, car il permet non seulement aux chefs de déléguer des tâches et de renforcer l’autonomie de leurs salariés, mais aussi et surtout d’instaurer une manière de travailler durablement pour l’employeur et l’employé.

Sources: L’Expansion, What is Job Crafting and Why Does It Matter?