Souriez, c’est la journée de la gentillesse !

C’est désormais un RDV annuel. A l’initiative du magazine Psychologies est célébrée chaque 13 novembre la journée de la gentillesse.

Et la gentillesse ne s’arrête pas à la porte de l’entreprise. D’ailleurs, pas moins de 300 sociétés ont déjà signé l’Appel à la bienveillance dans l’entreprise lancé par Psychologies. Un texte qui présente une vingtaine de mesures concrètes pour redonner du sens au travail, améliorer les conditions d’exercice et le mieux vivre ensemble. Parmi les signataires des grands groupes comme Lafayette-BHV, France Télécom, Pôle emploi, des agences comme Makheia Group et toute une série de PME.

Mais c’est quoi exactement la bienveillance en entreprise ? Un monde de bisounours ? Selon le philosophe Emmanuel Jaffelin, auteur du Petit Eloge de la gentillesse « La gentillesse, c’est l’intelligence du cœur. Celui qui est fort, c’est celui qui donne, pas celui qui prend. Les valeurs du tout-à-l’ego sont en déclin. Cette prise de conscience est une véritable tendance aux Etats-Unis, baptisée soft-power ».

Concrètement, ça passe par l’amélioration de la vie des salariés grâce par exemple à des crèches d’entreprises, l’interdiction de toute réunion importante après 18h30, toutes conversations et échanges bruyants dans les bureaux paysagers. Ou encore par un mode de management, non brutal, respectueux des individus et basé sur le partage de la gouvernance.

Quant à ceux qui pensent que gentillesse et performance sont incompatibles, voilà ce que leur répond sans ambages Carlo D’Asaro, le DG Europe de Google : « Aujourd’hui on croit que la pression par la peur est la clé de la compétitivité, pour moi c’est une grosse connerie ».

De son côté, interrogé sur la définition d’une entreprise bienveillante, le psychologue Eric Albert explique : « Il n’y a pas d’entreprise bienveillante. C’est un chemin, une quête qui vise à améliorer la qualité de vie du salarié. Mais attention, la bienveillance n’est pas incompatible avec l’exigence, ni avec la capacité à se dire les choses, ni avec l’efficacité ».

Un seul jour de l’année pour développer la qualité des relations au bureau, ce n’est quand même pas beaucoup. En tout cas, pour les plus cyniques d’entre vous, comme l’écrit Atlantico, ne vous inquiétez pas, demain, si ça vous chante, vous pourrez être à nouveau bougon !

Sources : 20 Minutes, Terrafemina, Atlantico, Psychologies