Le Magazine
Elaee dans Social Life Mag
Les réseaux sociaux sont devenus incontournables dans la recherche d’emploi. Claire Romanet fait le point sur leur (bon et mauvais) usage dans une interview au nouveau guide pratique consacré aux réseaux sociaux, Social Life Magazine, parue dans son numéro 2 et dont nous vous livrons ici quelques extraits.
Social Life: Considérez-vous les réseaux sociaux comme un outil efficace dans le recrutement d’un candidat ou la recherche d’un emploi ?
Claire Romanet: Bien sûr ! Le temps où les recruteurs feuilletaient des annuaires d’écoles ou envoyaient en masse des courriers aux candidats potentiels est ré-vo-lu ! Aujourd’hui, les réseaux professionnels et même les réseaux amicaux sont des outils qui, avec moins de temps, un peu de technique (et beaucoup de déontologie ;-)), ont fait leurs preuves. Tant et si bien qu’on forme dorénavant des chargés de recrutement en entreprise à l’usage des réseaux sociaux.
Que répondez-vous aux personnes qui considèrent que ces réseaux avantagent les candidats qui sont dans le coup (utilisateurs réguliers d’outils de communication « modernes ») au détriment des autres ?
Bien sûr que les candidats qui utilisent les réseaux sociaux sont avantagés. Comment peut-on ne pas investir les réseaux sociaux si on est à la recherche d’un emploi ? Il ne s’agit pas d’être « dans le coup », il s’agit simplement d’utiliser des outils aussi formidables qu’incontournables mis à la disposition de chacun.
Pourquoi utiliser les réseaux sociaux plutôt que le circuit traditionnel (banque de données de Pôle Emploi, etc) ?
Les banques de données de CV, annuaires, viviers et autres archivages de candidatures vieillissent mal (il faut mettre les CV à jour, suivre les parcours des candidats en les appelant, etc.). Ils ne peuvent être aussi actualisés et réactifs que sur les réseaux sociaux professionnels.
On entend pas mal de bruits alarmistes sur les chasseurs de tête qui décortiqueraient les données laissées par un candidat sur les réseaux sociaux. Qu’en est-il réellement ? Menez-vous systématiquement une « enquête » ? Est-il indispensable pour vous de connaître un peu la vie privée d’un candidat ou de l’observer dans un cadre autre que professionnel ?
Le métier du chasseur de têtes consiste à rechercher mais aussi valider des compétences, des attentes, ainsi qu’une personnalité. Alors oui, on « décortique les données » comme vous dites. Plus exactement, on regarde les infos qui sont à notre disposition. Les informations sur un internaute sont en libre accès. Peut-on considérer qu’une info est encore personnelle lorsque n’importe qui peut la lire sur internet ?
Pour le recruteur, il ne s’agit pas de connaître la vie privée d’un candidat mais bien de vérifier des informations et de s’assurer qu’il n’y a pas de message contradictoire avec ce que l’employeur attend.
On oublie aussi souvent de dire que les candidats eux aussi se renseignent (sur leurs employeurs, leurs concurrents, leurs collègues, leurs voisins…) de la même façon, et heureusement. Il nous arrive régulièrement de voir des candidats prendre contact avec leur future équipe via les réseaux sociaux pour « enquêter » sur l’ambiance au travail, le quotidien, les clients, etc.
Le fait, pour un candidat, de ne pas occuper les réseaux sociaux peut-il être à vos yeux éliminatoire ? Vous arrive-t-il de privilégier au contraire les candidatures de personnes très actives sur le Net (blogs, réseaux ou autre) ?
Ne pas avoir de présence en ligne est éliminatoire, oui. Chez Elaee, nous sommes spécialisés sur les métiers de la communication, du marketing et de l’internet : il est inconcevable qu’un candidat ne soit pas actif sur les réseaux sociaux. Mieux, en tant que communicant, il doit montrer qu’il maîtrise l’image qu’il donne de lui-même. Idéalement, il doit même prendre la parole (enfin, la plume, non la souris) pour se positionner en tant qu’expert.
Quels sont les conseils que vous donneriez à un candidat pour ne pas « gaffer » sur les réseaux sociaux ? Conseilleriez-vous par précaution de faire effacer (si possible) toute trace sur le Web ?
Un candidat dont on ne trouve aucune trace sur le web peut être aujourd’hui un candidat « suspect ». En effet, il est difficile d’arriver à ce résultat sans avoir passé du temps à gérer son identité en ligne (sauf si vous avez des homonymes bien sûr).
Il ne s’agit donc pas d’effacer toute trace, mais de maîtriser les informations que l’on donne sur soi. Si vous trouvez sur internet le documentaire « Ma vie à poil sur le web », vous verrez comment on procède pour « nettoyer » des informations (…).
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