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Business women ou over-busy women?
Après la Fashion week, place à la Women week ! Alors qu’hier débutaient le Women’s Forum de Deauville ainsi que les mini-conférences sur « les femmes et la création d’entreprise » au salon des micro-entreprises de la Porte Maillot à Paris, c’est aujourd’hui que se tiendra, à Dunkerque, le congrès national des Femmes chefs d’entreprises.
Tout un programme qui ne fait que mettre à nouveau en exergue la place de plus en plus importante que tiennent les femmes du monde entrepreneurial et du haut management ; ce qui ne manque pas de remettre sur la table les questions sur la parité salariale – une réalité, disons le tout franchement, aussi menteuse qu’un soutien-gorge.
Qu’à cela ne tienne ! Les working girls ont (aussi) d’autres préoccupations. Elles sont 65%, selon l’enquête LinkedIn parue ce lundi « Le succès professionnel, les réseaux sociaux et les femmes » à privilégier l’équilibre de leur vie professionnelle et privée.
Une volonté qui revient souvent, notamment dans nos bureaux, lors des entretiens. Viennent ensuite l’intérêt pour le poste qu’elles occupent (responsabilités, enjeux stratégiques, etc.), puis l’épanouissement professionnel (comprenez l’ambiance, le cadre, les challenges, etc.).
Si 50% des working girls déplorent un vrai manque de temps dans leur vie personnelle, il n’en reste pas moins qu’elles doivent choisir. A l’image de la députée socialiste Axelle Lemaire qui, au printemps dernier, souvenez-vous, avait refusé le poste de ministre pour ne pas mettre à mal son équilibre privé et professionnel.
Honorable. Mais doit-on, pour autant, jeter la pierre aux « Marissa Mayer » ou encore aux « Rachida Dati », celles qui choisissent de briller, grimper, réussir en parfaites executive women quel qu’en soit le prix, défiant sans ciller détracteurs et autres ?
Et vous, vous êtes plutôt une « Axelle Lemaire » ou une « Rachida Dati »?
Sources: LinkedIn, Les échos, Le Nouvel Économiste, Le salon des micro-entreprises (Palais des Congrès Porte Maillot)
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Rémunération, salaire, paie… autant de gros mots qui sont tabous en France, même dans les métiers de la création, de la communication, du marketing et du digital.
2 commentaires sur “Business women ou over-busy women?”
Je ne sais pas dans quelle catégorie j'entre, mais il est vrai que la femme moderne est bien soumise à des injonctions parfaitement contradictoires, entre l'obligation d'être une bonne mère (voir même une mère tout court….il y en a aussi qui ne veulent pas d'enfants et se font alors régulièrement traiter d'égoïstes), une bonne épouse (ou une épouse tout court, celles ne désirant pas se marier ou vivre en couple étant soupçonner d'homosexualité ou d'être des vieilles filles dans l'âme, entendez, des coincées), à l'écoute de son mari, et une femme de carrière, qui doit se donner à 150% dans son travail, pour réussir. Même avec une organisation au cordeau et sans faille, elle se retrouve à faire un tas d'heures supplémentaires, dont la plus grande partie n'est ni rémunérée, ni même reconnue, à savoir tout le temps qu'elle passe à jouer la maîtresse de maison, entre éducation des enfants, tâches ménagères et socialisation avec l'entourage familial. Bien sûr, on peut avoir recourt à des mamans de jour ou d'autres services d'aide domestique, mais il y aura alors toujours l'idée que vous n'êtes pas une si bonne mère après tout. Et le pire: votre boîte vous offre une promotion, mais à l'étranger! Là, est le vrai test: Allez-vous imposer un déménagement à toute la famille, y compris à votre mari (qui a probablement sa propre carrière et qui devra vous la sacrifier temporairement du moins) ou bien renoncer à la promo et privilégier votre rôle familial? Parce que là où ça ne fait pas un pli pour un homme ou à peine (toute la famille déménage avec lui, point barre), ça devient un vrai dilemme existentiel pour la femme! La problématique dépasse donc de lien la question de l'égalité salariale. Tout est fait pour que l'on puisse continuer de justifier des salaires moins élevés pour les femmes, et ce, malgré les progrès très réels faits en matières de reconnaissance de leur humanité à part entière.
Sans vouloir contester en quoi que ce soit les impératifs féminins, les 'nouveaux' hommes sont soumis eux-aussi à la pression d'être un bon mari, un bon père, un bon administrateur-gestionnaire de famille, et de plus en plus un bon homme de ménage chargé des courses, des repas, du rangement, du ménage qui doit trouver et organiser les sorties et entretenir un réseau relationnel pour le plaisir du couple , ses sorties, et pour le travail…La parité certes n'est pas encore arrivée, mais les nouvelles générations mâles la découvrent beaucoup plus vite que les propos actuels ne le laissent entendre. Le temps de la femme soumise à son mari semble révolu, sauf pour les anciens couples en âge ou dans les têtes: la femme moderne s'exprime et ne se plie plus à son mari, l'esprit de partage et de compréhension mutuels gagne partout du terrain. Le patriarche is over ! Vive l'égalité, vive l'échange !