Facebook va-t-il ravir le cœur des e-recruteurs ?

La rumeur enfle. Facebook serait sur le point de lancer (en août) son propre jobboard aux Etats-Unis. C’est en tout cas ce que révèlent des sources proches du dossier à Dow Jones Newswires et c’est ce qu’on peut lire aussi dans le Wall Street Journal. De quoi faire trembler le géant du réseautage professionnel LinkedIn et concurrencer les plateformes classiques ?

BranchOut, Jobvite et Work4 Labs sont déjà partenaires du géant américain. La stratégie serait simple : Facebook diffuserait les offres d’emplois des entreprises et organiserait les discussions entre les candidats et les entreprises. A priori, le service serait gratuit. Contrairement aux jobboards traditionnels.

Ce n’est pas non plus en soi une révolution. On a déjà vu depuis quelques mois de nouvelles applications se lancer : Beknown par exemple chez Monster pour se constituer un réseau pro sur Facebook et accéder à des offres ciblées. Jobekia a de son côté créé PremsJob, une application permettant aux jeunes de trouver un emploi à temps plein ou une alternance sur Facebook. On trouve aussi RecruiterConnect… Bref, l’offre s’agrandit. Et c’est un point positif car le candidat ne peut être que gagnant.

La méthode peut-elle vraiment avoir du succès en France ? D’après une étude de Kellys Services publiée début juillet, 23% des salariés français pourraient utiliser les réseaux sociaux pour chercher un emploi. Et de nombreux observateurs notent que les entreprises françaises sont encore réfractaires à utiliser les réseaux sociaux pour leur recrutement. Il paraît que  c’est une question culturelle. Nul doute que sur la prise de contacts entre employeurs et candidats, Facebook peut jouer une carte, notamment sur ses cibles de jeunes diplômés qui sont fortement concernés par le chômage.

Mais reste un facteur non négligeable : le fameux contact humain (étrangement, on l’oublie souvent). Eh oui, on ne recrute pas uniquement sur la base d’un CV 2.0 et d’échanges de mails.  Il subsiste des étapes fondamentales : qui va analyser, vérifier les informations, accompagner et conseiller ?

Sources: Dow Jones Newswires