Le Magazine
Quand Baudelaire, Maupassant et Camus font leur retour en entreprise…
Et si HEC, l’ESSEC ou l’EM Lyon n’étaient plus les seules formations vers les postes à responsabilité en entreprise ?
Depuis 2007, un programme habilement nommé Phénix met en place des procédures de recrutement favorisant l’embauche des littéraires par des grands groupes. Ce programme, initialement associé à quinze facultés, s’ouvre dorénavant à toutes les universités. L’idée, c’est de rapprocher les entreprises des littéraires mais surtout de faire évoluer les mentalités : « Nous voulons que la France soit un pays où avoir lu Kant et sa Critique de la raison pratique ne soit plus perçu comme un exploit d’étudiant bien mal parti dans la vie, mais comme un gage de curiosité et d’esprit critique », explique Serge Villepelet, président de Pricewaterhouse Coopers.
Diversité, enrichissement des équipes : l’embauche de profils ne sortant pas des sacro-saintes grandes écoles de commerces permet de booster la créativité des manageurs. « Mettre des HEC avec des diplômés de la Sorbonne, ça marche, parce que tous ne voient pas les choses avec le même angle de vue et c’est très fructueux », note Serge Villepelet. C’est l’esprit critique et la capacité à casser les codes et à proposer des modèles de pensées différenciants que ces grandes entreprises viennent rechercher. Pas de philanthropie ni d’opération de communication, mais bel et bien une volonté d’apporter une plus-value à l’entreprise.
Reste qu’au final, le bilan est mitigé… 5 ans plus tard, seuls 150 jeunes diplômés ont été recrutés. Les raisons ? « Le manque d’adhésion des enseignants, qui n’ont pas une bonne image de cette opération. Le monde de l’entreprise est vu de manière négative dans beaucoup de filières ». Paradoxalement, les freins ne sont pas forcément là où on les attend, les mentalités évoluant plus vite en entreprise qu’à l’université…
Source : Lemonde.fr
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Un commentaire sur “Quand Baudelaire, Maupassant et Camus font leur retour en entreprise…”
La raison ? Peut-être que les employeurs en sont encore à l'étape de la parole et pas encore à celle de l'acte ?