Like is not enough

« Avec 1 like vous pouvez changer 1 vie au Bénin». La nouvelle opération Facebook pour l’ONG Care et Axa se veut simple, mais efficace. L’objectif de Like is Life est de sensibiliser aux risques de maladies liées à l’eau et améliorer l’accès à l’eau potable dans ce pays d’Afrique.

Il suffit donc de cliquer ici pour participer à cet élan de solidarité. La page Facebook affiche déjà près de 4 000 « vies changées ».

Axa et l’ONG Care auraient donc trouvé la solution miracle pour attirer les fans et surtout les convaincre de dégainer leur porte-monnaie ? Le like n’est en fait pas suffisant ; c’est plutôt un appel du pied pour devenir volontaire et rejoindre la communauté des « Axa People Protectors »

Le principe n’est pas nouveau. Il existe déjà d’autres types d’applications sur le réseau social pour faire des dons à des œuvres de charité. Plus ludiques pour le coup. Dans la même veine que Zombiees et FarmVille, WeTopia, créé par la société Sojo Studio, a été lancé fin 2011 sur Facebook.

Le but du jeu: construire un village responsable avec des écoles, planter des arbres, aider ses voisins… Les joueurs gagnent des « joy », la monnaie locale sur WeTopia, qu’ils peuvent ensuite convertir en monnaies réelles pour faire des dons à des œuvres de charité.

Est-ce que ça marche vraiment ?

Fin 2010, Chris Hugues, cofondateur de Facebook avait lancé une nouvelle plateforme communautaire baptisée Jumo, traduction de « tous ensemble » en yoruba, un dialecte africain. Jumo se voulait un moyen pour connecter de  façon durable citoyens et associations afin de favoriser la solidarité. Par le biais du réseau social, on pouvait ainsi envoyer un don ou partager les informations de l’association sur Facebook ou Twitter. Si le concept était prometteur, le réseau social n’avait malheureusement pas attiré grand monde.

Au final, quelle est la bonne méthode pour les ONG pour rallier de nouveaux bénévoles ou donateurs ? Le site Mashable a recensé non sans humour les faux pas à ne pas commettre et les bonnes attitudes à avoir, résumés par le site des solidarités YouPhil.

Dans la catégorie faux pas :
– profiter des entreprises qui utilisent votre bonne cause pour faire du blanchiment écologique
– ne pas rendre des comptes sur vos projets même une fois que les dons ont été faits
– laisser s’instaurer la fatigue qui atteint les donateurs confrontés à trop de bonnes causes

Au contraire, mieux vaut :
– éviter d’être soporifique
– éviter la redondance
– et enfin, faire en sorte que vos causes soient comprises de tous.

Bref, les ONG ont encore des efforts à faire pour bien maîtriser leur communication (et la rendre efficace) sur les réseaux sociaux.

Sources : Mashable, Youphil, Stratégies.