Thierry Crouzet ou la chronique d’un burn out numérique annoncé

Amis geek, accrocs du web, twittos frénétiques… c’est à vous que nous nous adressons aujourd’hui. Vous qui vous levez, votre Smartphone dans une main et le café dans l’autre, et vous couchez non pas dans les bras de Morphée mais avec votre iPad auprès d’un conjoint exaspéré (expérience vécue !).

Vous qui surtout, à force de vous croire connectés, désirés, encensés – pour les plus mégalos – ou encore aimés de vos milliers d’ « amis », risquez sans le savoir le burn out numérique. C’est ce qui est arrivé à Thierry Crouzet, l’un des acteurs les plus en vue de la Toile ces dernières années. Un tweet de trop et une nuit à l’hôpital saisi par une crise d’angoisse lui font prendre conscience de son épuisement numérique et surtout de son addiction. Car il faut bien lâcher le mot : le Net nous rend tous un peu accrocs. Pour lui, la solution se veut radicale : tout couper pendant 6 mois.

Une cure de désintoxication difficile où l’ennui, le vide, l’absence virtuelle lui donnent l’impression de n’être plus rien ni personne et d’être finalement comme mort. Il va « réapprendre à vivre » en combattant le manque, épaulé mais certainement pas ménagé par sa femme et ses amis, qui le remettent dans le droit chemin. Plus étonnant encore, c’est en déconnectant son cerveau qu’il réapprend à donner une place à son corps (par la méditation, le yoga ou le sport), le web étant pour Thierry Crouzet « un monde d’idées » où beaucoup « se sentent immortels ».

6 mois plus tard, complètement sevré et sans en avoir vraiment envie, il se reconnecte tout doucement, et surtout avec précaution, bien décidé à « maîtriser la dictature du temps réel ». Un nouveau monde où il a pris du recul et qui le déçoit un peu, un monde qui tourne en rond, où beaucoup parlent pour ne rien dire… ou plutôt pour assurer leur présence, affirmer leur existence.

Une prise de conscience qui émerge et qui est de plus en plus partagée. Preuve en est l’appli Freedom qui vous permet de bloquer votre connexion internet pendant un maximum de 8 heures. Alors prêt à tenter l’expérience ?

Allez n’oublions pas que c’est vendredi et comme chez nous c’est permis, pour assurer la transition en douceur, on vous propose 60 secondes de quiétude… Merci MNSTR

Sources : RTBF, Thierry Crouzet.