Le Magazine
Le webdocumentaire, la création en ébullition ?
Coup de projecteur sur une entreprise innovante devenue une figure majeure et reconnue dans l’univers en plein expansion du webdocumentaire : Upian.
Upian est une société de production interactive qui s’est fait remarquer en produisant des webdocumentaires de qualité (La cité des mortes, Prison Valley, Gaza/Sderot, la vie malgré tout, Manipulations, une histoire française). Mais c’est aussi un studio de création 100% web qui travaille beaucoup avec des quotidiens en ligne pour les accompagner dans le design d’interface (Les Inrocks, Slate.fr, Rue 89, France Inter).
A l’âge de 21 ans, alors qu’il étudie en fac de lettres, Alexandre Brachet découvre les possibilités du Net et fonde 4 ans plus tard Upian, « une toute petite structure qui voulait faire du web et raconter des histoires ». Un pied dans le web commercial, un autre dans le web indépendant, la première activité finançant la seconde : les bases du « modèle Upian » sont posées.
En 2000, après avoir résisté à l’explosion de la bulle Internet, furieux et remonté contre « ceux qui transformaient le web en machine à fric », Alexandre Brachet crée un studio de webdesign pour payer ses dettes et salarier son équipe et part sur une nouvelle idée : « Les ordinateurs devenaient plus conviviaux, le haut débit se répandait. J’étais convaincu qu’on pouvait faire passer des émotions sur le web. Faire rire, on avait testé ; mais faire pleurer, raconter une histoire d’amour, de mort ? »
De La cité des mortes jusqu’à Prison Valley, Upian produit une collection de récits interactifs et novateurs qui vont révolutionner ce nouveau média. Rien que des prototypes, avec quatre passages obligés : un projet qui ne pourrait pas exister sans Internet, des auteurs recrutés à l’extérieur du web, une interface accordée au propos, et toujours une réflexion sur l’état de la société, que ce soit à travers les assassinats de femmes à Ciudad Juarez (La Cité des mortes), le fonctionnement de l’industrie funéraire (Thanatorama), le conflit israélo-palestinien (Gaza/Sderot, la vie malgré tout), ou ce stupéfiant « business carcéral » qui fait vivre toute une région d’Amérique (Prison Valley).
« Ce qui compte, c’est le pacte avec le spectateur », raconte Alexandre Brachet. « S’il veut regarder Prison Valley comme un film, c’est possible. S’il veut passer plus de temps avec Brenda, femme de prisonnier, ou avoir accès à des statistiques, ça l’est aussi. Nous proposons un enrichissement de l’histoire, des personnages, de l’univers, plutôt qu’une interactivité par principe. »
Le webdocumentaire est fascinant car il n’y a pas de régle sur le web, tout est à inventer même si la structure du modèle n’a pour le moment rien d’original comme l’explique le fondateur d’Upian : « C’est celui du documentaire classique, avec une forte participation des institutions publiques, via la télévision et le CNC. Je l’assume, et j’aimerais que ce soit encore plus important. La spécificité française, c’est l’investissement des pouvoirs publics dans la culture ».
« Alexandre Brachet , c’est un aventurier du 2.0 », s’amuse David Dufresne, auteur de Prison Valley, infiniment reconnaissant de ce qu’« Alexandre, qui n’est pas journaliste, nous ait donné des moyens dont la presse ne dispose plus : du temps et de l’espace. C’est extraordinaire : des gens venus du web donnent des outils aux journalistes et aux documentaristes pour tracer un nouveau chemin dans le métier, avec pour seul mot d’ordre « essayons ! » ».
Une exception qui fait de la France un pays leader en matière de webdocumentaires.
A la suite de la diffusion le 13 Novembre du documentaire Manipulations, une histoire française sur l’affaire Clearstream, Upian joue les prolongations en offrant la possibilité aux internautes de vivre une « expérience web » sous forme de jeu de rôle en enquêtant sur cette sombre affaire. Une expérience inédite qui révolutionne encore un peu plus l’univers d’un média bouillonnant en perpétuelle évolution.
Sources : webdocu.fr, Telerama
Coup de projecteur sur une entreprise innovante devenue une figure majeure et reconnue dans l’univers en plein expansion du webdocumentaire : Upian.
Upian est une société de production interactive qui s’est fait remarquer en produisant des webdocumentaires de qualité (La cité des mortes, Prison Valley, Gaza/Sderot, la vie malgré tout, Manipulations, une histoire française). Mais c’est aussi un studio de création 100% web qui travaille beaucoup avec des quotidiens en ligne pour les accompagner dans le design d’interface (Les Inrocks, Slate.fr, Rue 89, France Inter).
A l’âge de 21 ans, alors qu’il étudie en fac de lettres, Alexandre Brachet découvre les possibilités du Net et fonde 4 ans plus tard Upian, « une toute petite structure qui voulait faire du web et raconter des histoires ». Un pied dans le web commercial, un autre dans le web indépendant, la première activité finançant la seconde : les bases du « modèle Upian » sont posées.
En 2000, après avoir résisté à l’explosion de la bulle Internet, furieux et remonté contre « ceux qui transformaient le web en machine à fric », Alexandre Brachet crée un studio de webdesign pour payer ses dettes et salarier son équipe et part sur une nouvelle idée : « Les ordinateurs devenaient plus conviviaux, le haut débit se répandait. J’étais convaincu qu’on pouvait faire passer des émotions sur le web. Faire rire, on avait testé ; mais faire pleurer, raconter une histoire d’amour, de mort ? »
De La cité des mortes jusqu’à Prison Valley, Upian produit une collection de récits interactifs et novateurs qui vont révolutionner ce nouveau média. Rien que des prototypes, avec quatre passages obligés : un projet qui ne pourrait pas exister sans Internet, des auteurs recrutés à l’extérieur du web, une interface accordée au propos, et toujours une réflexion sur l’état de la société, que ce soit à travers les assassinats de femmes à Ciudad Juarez (La Cité des mortes), le fonctionnement de l’industrie funéraire (Thanatorama), le conflit israélo-palestinien (Gaza/Sderot, la vie malgré tout), ou ce stupéfiant « business carcéral » qui fait vivre toute une région d’Amérique (Prison Valley).
« Ce qui compte, c’est le pacte avec le spectateur », raconte Alexandre Brachet. « S’il veut regarder Prison Valley comme un film, c’est possible. S’il veut passer plus de temps avec Brenda, femme de prisonnier, ou avoir accès à des statistiques, ça l’est aussi. Nous proposons un enrichissement de l’histoire, des personnages, de l’univers, plutôt qu’une interactivité par principe. »
Le webdocumentaire est fascinant car il n’y a pas de régle sur le web, tout est à inventer même si la structure du modèle n’a pour le moment rien d’original comme l’explique le fondateur d’Upian : « C’est celui du documentaire classique, avec une forte participation des institutions publiques, via la télévision et le CNC. Je l’assume, et j’aimerais que ce soit encore plus important. La spécificité française, c’est l’investissement des pouvoirs publics dans la culture ».
« Alexandre Brachet , c’est un aventurier du 2.0 », s’amuse David Dufresne, auteur de Prison Valley, infiniment reconnaissant de ce qu’« Alexandre, qui n’est pas journaliste, nous ait donné des moyens dont la presse ne dispose plus : du temps et de l’espace. C’est extraordinaire : des gens venus du web donnent des outils aux journalistes et aux documentaristes pour tracer un nouveau chemin dans le métier, avec pour seul mot d’ordre « essayons ! » ».
Une exception qui fait de la France un pays leader en matière de webdocumentaires.
A la suite de la diffusion le 13 Novembre du documentaire Manipulations, une histoire française sur l’affaire Clearstream, Upian joue les prolongations en offrant la possibilité aux internautes de vivre une « expérience web » sous forme de jeu de rôle en enquêtant sur cette sombre affaire. Une expérience inédite qui révolutionne encore un peu plus l’univers d’un média bouillonnant en perpétuelle évolution.
Manipulations, une histoire française
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