Que faut-il retenir du e-G8 ?

Les ténors du web mondial étaient réunis les 24 et 25 Mai à Paris pour le premier sommet e-G8. Ce grand rendez-vous avait pour ambition de réfléchir aux principaux enjeux d’internet dans le futur, juste avant le G8, sommet des grandes puissances économiques, qui s’ouvre ce jour à Deauville.

Que faut-il donc retenir de ce sommet ?
Même si les conclusions qui seront remises aux chefs d’Etat du G8 ne sont pas encore rendues, elles devraient préconiser, entre autres, des règles communes pour une meilleure protection de l’enfance sur Internet, un renforcement de la lutte contre le piratage mais aussi le soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat ainsi que la promotion d’un Internet libre.
Organisé par Maurice Lévy et entièrement financé par des fonds privés, le sommet était payé par douze sponsors, comme Microsoft, Alcatel, Orange ou Illiad Free, dont les représentants constituaient l’essentiel du groupe chargé de faire la synthèse des propositions.
Il est vrai que ces débats concernaient surtout “des entrepreneurs parlant aux entrepreneurs », a regretté lors de la séance de clôture Ben Verwaayen, le PDG d’Alcatel-Lucent.
Cela peut expliquer la déception de certains acteurs du système comme Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, lors d’une conférence de presse réunissant plusieurs associations. “Personne, par exemple, n’a eu un mot pour soutenir les 126 blogueurs emprisonnés à travers le monde, simplement pour avoir utilisé Internet. Avant de penser à réguler les contenus, il faudrait garantir l’accès à Internet à tous. Un utilisateur sur trois dans le monde n’a pas accès à un Internet libre. »
On notera enfin la présence, comme à chaque fois très remarquée de Mark Zuckerberg qui a confirmé sa volonté d’exclure l’accès à Facebook aux moins de 13 ans.
Rendez-vous l’année prochaine avec des débats plus ouverts ?

Sources :  Les Echos, Le Monde