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Foursquare : une chance pour les marques ?
Prendra, prendra pas ? Foursquare, l’application de micro bloging basée sur la géolocalisation qui a pas mal défrayé la chronique depuis sa création en 2009 continue de se développer doucement. Lancé en France en avril dernier, le réseau a acquis son 2 millionième membre depuis peu et attire, dit-on, les regards de géants du web comme Yahoo!, Google ou encore Microsoft.
Le principe est simple : lorsqu’on arrive dans un endroit, on se signale à ses contacts en faisant un « Check-in », permettant ainsi à tous ceux qui vous suivent de savoir ce que vous faites et d’échanger avec vous via un chat interne. A cela s’ajoutent des fonctions proches d’un Cityvox ou d’un Yelp, c’est-à-dire la possibilité de rédiger un commentaire ou un avis sur le lieu que vous fréquentez. Le petit « plus » réside dans l’aspect ludique de l’application, en effet différents challenges vous sont en effet proposés, notamment par l’acquisition de badges en fonction de vos faits et gestes. Vous pouvez par exemple obtenir le badge de « Maire » dès lors que vous êtes la personne à s’être signalée le plus souvent dans un endroit. C’est donc une application assez complète qui mixe habilement jeux, réseau social et géolocalisation.
Dès sa création les possibilités marketing proposées par l’outil sont assez remarquables comparées à celles d’un site comme Facebook dont l’utilisation pro reste encore limitée par rapport à l’audience potentielle. Il est possible pour les marques de réaliser leur propre fiche entreprise et surtout d’offrir de véritables jeux interactifs avec la création de leurs propres badges, de jeux de piste, la mise en ligne d’offres promotionnelles etc. A cela s’ajoute la possibilité de mieux connaître le profil de leurs clients et de recueillir des avis de manière totalement passive et gratuite pour l’annonceur. Pout toutes les enseignes qui disposent de points de vente, Foursquare offre des perspectives véritablement alléchantes.
Vous l’aurez compris, nous n’avons pas envie de revenir sur la question des limites de la vie privée qui a largement été débattue sur le web ces derniers mois, reste qu’après quelques jours de test, on ne peut pas cacher notre malaise face à cette forme de flicage. Pour l’instant il y a de toute façon trop peu d’utilisateurs en France pour que l’application prenne véritablement de l’intérêt, mais à l’avenir, qui sait si on ne se laissera pas prendre au jeu nous aussi…
Pour aller plus loin retrouvez sur notre page Facebook quelques exemples de campagnes de publicité habilement menées.
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4 commentaires sur “Foursquare : une chance pour les marques ?”
On est en plein dans l'ère du " Big Brother ".
Et cette habitude de savoir tout sur tout le monde et d'être disponible à la minute.
Après, chacun est encore libre d'y adhérer ou pas et d'utiliser avec parcimonie toutes ces nouvelles techniques. Et se laisser le temps de ne rien faire et d'être déconnecté ….
Foursquare est tout sauf un outil de flicage puisque c'est l'utilisateur qui décide, ou non, de déclarer où il se trouve. C'est plutôt un outil de "déclarage" 😉
Quant au business model, il a de fortes chances de trouver sa rentabilité bien plus vite qu'un Tweeter. Les exemples de campagnes que vous avez publié sur http://www.facebook.com/elaee témoignent de la pertinence du système pour pousser des offres/infos extrêmement ciblées (géo-ciblées). Le web local à de beaux jours devant lui.
Reste à atteindre la taille critique (nombre d'inscrits au service) pour pouvoir parler de mass media. Sur ce point aussi Foursquare s'est doté d'une arme efficace qui a déjà fait ses preuves dans le domaine du social networking, en matière de conquête et de fidélisation : le jeu et la compétition. Avec les grades, les challenges et les classements, Foursquare exploite les mécanismes addictifs et viraux du Casual gaming, ou Social gaming. Les "points Cool" (par exemple) ont très largement contribué à la fidélisation des nouveaux inscrits sur Facebook, et le Casual gaming compte des adeptes par centaines de millions dans le monde !
Enfin, pour revenir au business model, le placement de produits dans les jeux est lui aussi un système de monétisation d'audience qui a fait ses preuves : rentable pour l'annonceur et parfaitement accepté par le gamer, à condition qu'il soit intelligemment intégré dans le gameplay.
En résumé Foursquare pourrait être l'un des premiers Casual game in real life.
Illustration avec le Brooklyn Museum : http://antoine-dupin.com/leblog/brookyn-museum-lintegration-parfaite-de-foursquare/#comments
[…] réaction à cet article du blog de l’agence […]
Moi je vous ai découvert via Foursquare et j'en suis bien content 🙂