De la nouveauté à marketer : la stévia arrive en France

Zéro sucre. Zéro calorie. L’arrivée de la stévia, nouvel édulcorant 100% naturel, au pouvoir sucrant 200 à 300 fois supérieur à celui du saccharose (apparemment on n’est encore pas tous d’accord sur le chiffre), est une révolution.
Vous n’avez pas fini d’en entendre parler, ne serait-ce que parce que ce composant surfe sur les 2 tendances fortes du moment, à savoir : le naturel et la minceur.

Mais, avant d’imaginer tout et n’importe quoi, resituons le débat.
La stévia est une plante d’Amérique du sud qu’on utilise depuis des siècles comme édulcorant. On lui attribue en plus un grand nombre de qualités : anti-oxydant, anti-inflammatoire, anti-cancer, etc. Mais rien de prouvé, scientifiquement parlant. Pour l’instant.

Par contre, nul ne met en doute son pouvoir sucrant, plus naturel et plus fort que les produits que nous connaissons. Le marché est déjà existant et promet des croissances exponentielles. Pour preuve, la stévia représente déjà 40% du marché des édulcorants au Japon (notez que dans ce pays l’aspartame est interdit).

Ce qui nous intéresse surtout, c’est ce que ce composant, qui vient d’être autorisé en France (pour les desserts, bonbons et compléments alimentaires), va changer dans l’industrie agro-alimentaire pour les mois qui viennent. Ceci dit, il faut encore que l’Agence Européenne pour la Sécurité des Aliments (EFSA) donne sa validation.

Coca Cola, qui assure travailler sur la stévia depuis 25 ans, a tiré le premier et l’utilise déjà depuis un an aux USA dans certains de ses sodas. Pour la France, la marque commercialisera début 2010 une nouvelle version de sa boisson sans bulles « Fanta Still ».
C’est une première évolution produit, juste une évolution. D’abord parce que le conditionnement et le pack ne changeront pas. Ensuite, parce que la composition ne sera pas non plus intégralement changée, les extraits de stévia ne remplaçant pas entièrement l’aspartame. En effet, la stévia coûte plus cher et a de plus le léger inconvénient de transformer le goût (elle a un petit goût de réglisse). Elle serait même capable de changer les compositions ou les textures de certains aliments.

En tout cas, nul doute qu’on retrouvera bientôt ce composant dans bon nombre de boissons, de laitages, de pâtisseries… dans un premier temps. Beaucoup de produits pour lesquels le marketing sera à repenser. En attendant, pourquoi ne pas rêver à un « Coca 0 % de calories mais 100 % naturel » ?
Zut, comment on va segmenter si on n’a plus le « light » et le « zero » ?