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40 minutes par jour de son temps de travail sur les réseaux sociaux
40 minutes / jour, c’est le chiffre impressionnant donné par l’étude Morse qui a interrogé 1460 employés de bureau en Grande-Bretagne. Twitter et Facebook sont les réseaux sociaux les plus consultés sur son lieu de travail.
En terme de productivité, cela représente un coût de 1,5 milliards d’euros pour les entreprises. Soit une semaine de travail par employé et par an.
Une étude (américaine celle-ci) nous avait déjà informés cet été que 77% des employés qui possédaient un compte personnel sur Facebook l’utilisaient pendant les heures de travail.
Il est donc fini le temps où les chefs d’entreprises pensaient que cet effet de mode allait passer. L’heure est à l’organisation. Il n’y en fait que 3 solutions : interdire ? réglementer ? tout autoriser ?
Et évidemment une seule est à préconiser : réfléchir, informer (notamment sur les problèmes de sécurité et d’image de marque pour l’entreprise) et mettre en place une charte afin de limiter, d’organiser et d’optimiser ces usages : et oui, les réseaux sociaux peuvent être utilisés dans un cadre professionnel aussi, entre salariés et clients par exemple, ou entre recruteurs et candidats.
Sujet que l’on abordera cet après-midi 16 h lors de la conférence sur les « Réseaux sociaux et compétitivité d’entreprise » organisée par Le Colloque du Numérique, à Lyon, avec Dominique Cardon (sociologue expert du web 2.0), Pierre Bizollon (Directeur Linkingbrand), Alain Garnier (CEO de Jamespot). Pour ma part, j’évoquerai les changements sensibles induits, actuels et à venir, du côté employeurs comme du côté salariés.
Sources : Libération, Le Monde informatique
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2 commentaires sur “40 minutes par jour de son temps de travail sur les réseaux sociaux”
Bonjour,
Est-ce vraiment étonnant, depuis le temps ? J’ajouterai que le jeu est le même dans les deux camps, puisqu’au nom de la désormais sacro-sainte e-reputation, les employeurs ont de plus en plus tendance à s’abonner aux flux RSS des blogs de leurs collaborateurs pour suivre ce qu’il se dit.
Enfin, dans le secteur High-Tech, il est également courant de retrouver tous les collègues de sa société dans les files de ses "demandes d’amis" des sites communautaires et autres réseaux sociaux pré-cités.
Ainsi, on ne sort plus du tout de la sphère (de l’information – hum -) et tout le monde est "twitté / texto-isé" au moindre nouveau billet de blog ou commentaire…
Il en résulte… un abandon de ces réseaux. Bien entendu, je peux refuser que mon employeur intègre ma white-liste (groupe d’amis), mais alors la paranoïa est proche quand on sait qu’il pourra obtenir des infos par le biais d’un autre collègue, ou en faisant partie des amis de mes amis si je ne configure pas tout ça correctement, mais je m’éloigne un peu du sujet…
Il y a une phrase là dedans qui me laisse perplexe… "En terme de productivité, cela représente un coût de 1,5 milliards d’euros pour les entreprises. Soit une semaine de travail par employé et par an."
Mouais. A la liste des verbes d’action dans ce billet, destinés aux décideurs dans l’entreprise, j’ajouterais alors "ne pas tirer trop vite sur l’ambulance". Ou encore : "calculer mieux". Oui les chiffres disent n’importe quoi selon le sens dans lequel on les interprète, et ce ne sont que des chiffres : la carte n’est pas le territoire, n’est-ce pas…
Je suis sceptique parce que je pense que l’humain au travail ne fait jamais rien de manière anodine. Les réseaux sociaux, ou autre chose, signent un besoin, visiblement ils le remplissent et l’effet réel sur la productivité d’une entreprise ou d’une industrie à plus grande échelle est beaucoup plus subtil qu’un "manque de productivité". Pour moi cette affirmation un peu niaise de "manque de productivité" revient à considérer que la sieste au boulot est aussi un ou plusieurs milliards de manque à gagner pour la grande structure. Or il n’en est rien. Ce sont des humains qui travaillent, pas des horloges. J’enfonce une porte ouverte si j’affirme qu’un humain rassasié de sa sieste est un travailleur plus heureux qu’un autre harrassé par le timing : et donc forcément productif… à son heure.
Si les réseaux sociaux et ce que les gens partagent à travers ça les rend heureux, sans les juger, je trouve ça bien : ça revient peu ou prou à appeler sa femme de temps en temps dans la journée, se curer les ongles devant son écran, se repoudrer le nez toutes les heures ou bien suivre le dernier score du match de tennis de l’année.